Synopsis :
Une femme enquête sur les nombreuses disparitions inexpliquées survenues dans un village d'Alaska au cours des 40 dernières années.
Critique :
Après que le monde se soit fait arnaquer l’an passé avec Paranormal Activity, film d’horreur marketing par excellence, les américains sont revenus avec The Fourth Kind, stupidement rebaptisé Phénomènes Paranormaux dans l’hexagone.
A la différence du premier film évoqué, Phénomène Paranormaux se paye quand même le luxe d’avoir une tête d’affiche en la personne de Mila Jovovich au générique (désormais plus habituée aux nanars qu’aux vrais films) histoire d’être un peu crédible.
Alors de quoi ça parle ? Contrairement à un Projet Blair Witch ou un Paranormal Activity, Phénomène Paranormaux ne se veut pas comme un film « live » mais comme une reconstitution de faits « réels » et mystérieux s’étant produits en Alaska. Là-bas, une psychologue se retrouvera confrontée à des patients devenant dingues lors des séances d’hypnose, allant parfois jusqu’à leur suicide. Bien évidemment, l’enjeu du film étant de découvrir le pourquoi du comment de cette folie morbide et contagieuse.
En alternant les images soit disant réelles shootées lors des séances d’hypnose avec celles des reconstitutions, le film se regarde tel une bonne émission de vidéo gag, sans qu’à aucun moment on ne ressente ni peur ni stress... pas l’ombre d’une émotion. Le style se rapproche d’une mauvaise émission de TF1 qui essaye de reconstituer un événement, le genre de truc méprisable qui passe vers 22 ou 23h en semaine.
On regardera donc très rapidement d’un œil à demi ouvert ce que le réalisateur tente de nous montrer à grand coup de split screen images réelles – images reconstituées. Là où le film redessine la profondeur des abîmes du cinéma, c’est lorsque la « vérité » éclate au grand jour et que, -rien à taper je spoile- on découvre que ce sont les extra terrestres qui se cachent derrière tout cela. Il y aura quand même deux apothéoses dans ce pur navet : la vision d’une soucoupe volante au dessus d’une maison suivi par la capture de Milla Jovovich dans la dite soucoupe.
Le plus dur dans cela c’est bien que tout le monde semble prendre au sérieux ce pur navet qui, en l’absence de l’ex Liloo Dallas, se serait retrouvé en direct-to-dvd à coté des productions Assylum. Phénomène Paranormaux, c’est un peu comme si quelqu’un avait fait un film raté à partir d’un témoignage d’un fou tout droit sorti de Confessions Intimes. Un vaste canular destiné à des personnes crédules ou déjà convaincues que les martiens nous épient depuis là-haut.