Jeune j’aimais le temps (Pierre Jean Jouve)

Par Arbrealettres


Jeune j’aimais le temps
Je ne supportais pas d’être le plus jeune
J’aimais la graminée quand elle a ses graines les
arbres quand ils s’étendent comme la musique
Jeune j’aimais les vieux
A présent je penche avec mon ombre sur l’autre
versant celui qui descend
Je ne sais plus j’ai goûté plusieurs temps
Peut-être avec la vieillesse viendra le calme

(Pierre Jean Jouve)


Illustration: Lia R.