Rentrer à Paris. Tuer. Ecouter Bastien Lallemant.

Publié le 03 août 2010 par Petistspavs

Rentrer à Paris, capitale de ce cet étonnant pays où, bientôt, si les propositions du président de la République sont prises en compte sans être censurées par le Conseil constitutionnel, j'aurai, en tant que français de souche relativement ancienne, un certain droit à tuer un flic. Ce droit se calcule facilement :

Sanction frappant un fliquicide étranger (ou français récent)
moins
Sanction frappant un fliquiccide français (ou français de vieille souche)

Le problème (constitutionnel à mon sens, mais surtout moral) est que le résultat de cette soustraction n'est pas nul. C'est invraisemblable, mais c'est vrai : je serais, si certains délires électoralistes prenaient force de loi, relativement légitime (le relatif tenant dans la différence de traitement) à buter un keuf. J'imagine d'ailleurs qu'une partie du corps (à due proportion de la différence de traitement, disons un foie, une rate ? un cerveau...) dudit keuf n'aurait droit à aucun hommage, ni officiel, ni privé, puisque sa disparition ne serait plus sanctionnée par la loi pénale. Vous me suivez, ou je parle, euh... pas français... délinquant ? criminel ?

Heureusement, je suis socialement et politiquement non-violent.

A propos de criminalité, j'ai découvert Bastien Lallemant en prenant une douche, il y a quelques semaines. C'était sur Inter, station en crise grave (la morale n'est pas loin non plus) qui vire ou perd nombre de ses forces vives. Mais la playlist reste une des meilleures des radios de langue française (avec TSF, peut-être). Cet été, j'ai découvert sur mon téléphone (je n'avais pas d'ordinateur) cette présentation du nouvel album de Bastien Lallemant, fabriqué à la main avec Albin de la Simone et l'excellent Bertrand Belin. Je vous la livre sur grand écran (le vôtre). Là aussi, on parle de criminalité, mais c'est franchement mieux écrit et exprimé que dans certains discours officiels.


J'espère que vous aimerez.