Loveaholic

Par Albanlao

Aujourd'hui, on prend en charge toutes sortes de dépendances.
Lorsqu'on est dépendant au tabac, il y a les patchs nicotiniques. Lorsqu'on est dépendant à l'alcool, il y a l'espéral. Lorsqu'on est dépendant à l'héroïne, il y a la méthadone.
À tous ces traitements s'ajoutent d'autres médicaments comme les benzodiazépines pour lutter contre l'anxiété que le sevrage peut induire.
Comme pour la boulimie, la dépendance sexuelle, l'addiction aux médicaments psychoactifs..., il y a toujours une structure psychiatrique adaptée, associant chimio et psychothérapies pour venir en aide à ces victimes de l'accoutumance.
Mais quand on devient dépendant à l'amour, que fait-on pour s'en défaire ?
Quand l'autre prend une importance telle qu'on ne peut plus imaginer la vie seul, doit-on se considérer comme malade ?
En anglais, pour indiquer un bourreau du travail, on parle de workaholic, comme on parle d'alcoholic pour désigner l'alcoolique.
Pourquoi ne parle-t-on jamais de loveaholic ou de love-addicted ?
Pourquoi l'amour n'est-il pas considéré comme une pathologie en Psychiatrie ?
On dit bien tomber amoureux pourtant. Comme quand on tombe malade...
Je m'appelle Alban, j'ai 36 ans et j'ai un problème.
Ça a commencé le jour où je l'ai rencontré, il y a presque quinze ans. Au début, je ne me suis pas posé de questions.
Puis très vite arrive l'accoutumance. Enfin la dépendance.
Les années passant, il y eut des coups durs, des moments difficiles où j'ai voulu tout arrêter. Mais sans lui, je ne savais plus vraiment qui j'étais...
Ce soir, je suis parmi vous.
Je me présente.
Je suis un loveaholic.