Tamara Drew, la campagne anglaise et le "nouveau nez"

Publié le 12 août 2010 par Rupteur

L'amour mais aussi la rupture ou les ruptures sont très présents dans Tamara Drew, le dernier film Stephen Frears actuellement sur les écrans. Tout est simple dans ce film : le scénario, la campagne anglaise accueillant des écrivains en mal d'inspiration et les histoires de coeur d'un écrivain à succès. Ce cocktail de simplicité accouche d'une histoire rythmée et émouvante.

Le récit commence par une sorte de retour au pays natal de Tamara, une journaliste à succès, accompagnée pourrait-on dire, de son nouveau nez, l'ancien étant prohéminant. Ce retour va réveiller beaucoup de choses qui dormaient dans le village. Il va aussi créer de nouveaux rebondissements suscités ou facilités par Tamara Drew, servie admirablement par Gemma Arterton. Elle donne à voir une Tamara, naïvement allumeuse ! Ce personnage est intéressant car multiple et complexe, joué d'une manière volontairement basique. 
Il résulte de tout cela un film savoureusement frais, léger à souhait. L'humour anglais y est distillé avec finesse, le tout avec des dialogues courts, sacadés et maintenant le téléspectateur attentif au verbe et à l'image. En fond d'histoire, une maison de campagne réunissant des écrivains venant chercher l'inspiration dans cette demeure d'hôtes, tenue par un écrivain à succès, joué par l'excellent Roger Allam, et son épouse. Cette dernière est admirablement interprété par Tamsin Greig qui donne au rôle des airs d'un autre temps, une sorte de décalage entretenu avec le réel. La ménagère trompée en parait joliment victime, sexy au point de séduire un des écrivains invités (photos ci-dessus).
Ce n'est certainement pas la meilleure sortie du mois, mais le film mérite le déplacement car l'écriture y est un personnage et que les personnages, eux, vivent et disent beaucoup avec très peu de mots, le tout dans un humour ravageur avec la campagne anglaise imperturbable en fond d'image.