La France, cette monarchie décadente

Publié le 13 août 2010 par Kalvin Whiteoak

Triste constatation ou plutôt logique déduction d’une analyse indirecte du sondage du Figaro sur immigration et racisme : notre voisin français est avant tout royaliste voire nostalgique de l’Empire.

Il aime et prône la démocratie en ce qu’elle lui permet de justifier ses râleries incessantes qui prennent souvent chez lui la place de la réflexion et sa façon pathologique de s’autoflageller en choisissant régulièrement ses guignols et autres gnafrons de pouvoir.

Des fous du roi dont la seule vertu est d’avoir une marionnette chez les Guignols. Avec un éternel café du commerce qui est à l’agora antique ce que Patrick Sébastien est aux Nobel . Pas étonnant dès lors que Sarko fasse penser à un voyou : tout dans son comportement le prouve et la proximité qu’il espérait instituer en début de mandat avec son peuple franchouillard n’en est qu’un pâle reflet.

Royaliste et nostalgique de l’Empire : là on ne parle pas de Ségolène mais de l’irrésistible attrait franchouillard pour les ors de la République, les décorations, les privilèges (toujours justifiés chez soi, mais immédiatement dénoncés chez le voisin) petits et grands, les bouchons sur les autoroutes, les RTT, les appartements de fonction, les allocations diverses, les Grenelle, les rentrées sociales  et les cohortes de gardes du corps qui par leur présence  ne gardent en fait rien du tout.

La démocratie française ne sert à rien car depuis longtemps le peuple souverain vit dans la croyance qu’il détient un pouvoir mais qu’il  doit impérativement le déléguer rapidement et totalement à Paris. Un Paris qui de son côté se croit investi d’une mission divine et qui fait n’importe quoi n’importe comment, pourvu que ça rapporte gros le temps que la place est occupée.

On critique cà et là le fait que Sarko écorne la fonction présidentielle par ses incessants bavardages et autres excès. Mais dissocier la fonction du bonhomme est une erreur. Un empereur pisse de la même façon qu’un mineur ou un charpentier.

Et sa fonction n’a rien de plus sacré que celle du boulanger qui fait le pain pour autrui, au contraire même. Ce concept de dédoublement homme-fonction est précisément typique de la version française de la démocratie qui se doit d’être royale pour exister.

Dramatique France qui marche à reculons depuis vingt ans aux ordres de ses élites pourries. Qui fera du 21e siècle celui des obscurantismes plutôt que celui des lumières bis si elle continue sur la voie actuelle,  alors qu’elle recèle des capacités et des vitalités insoupçonnées.

On peut se prendre à rêver d’un retour en grâce, à condition que le peuple se prenne en mains comme il l’a fait dans le passé et impose une conception renouvelée du modèle français qui actuellement n’inspire plus personne. Mais pour ça il faudra temps, patience et détermination.

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