The Killer Inside Me

Par Ffred

L'histoire
Lou a un tas de problèmes. Des problèmes avec les femmes. Des problèmes avec la loi. Trop de meurtres commencent à s'accumuler dans la juridiction de sa petite ville du Texas. Et surtout, Lou est un tueur sadique et psychopathe. Lorsque les soupçons commencent à peser sur lui, il ne lui reste pas beaucoup de temps avant d'être démasqué...

Mon avis
Depuis quelques années Michael Winterbottom est un réalisateur prolifique (trois films en un peu plus d'un an). Mais paradoxalement je n'ai vu que deux films de lui (le très beau et très dur Jude et Un cœur invaincu qui ne vaut que pour la prestation de Madame Pitt et encore...). Il parait que quantité ne rime pas toujours avec qualité. Ici le casting de choix était attirant, le thème aussi. Quelques jours après en être sorti perplexe, je peux dire finalement que ce Killer inside me est réussi. La mise en scène est très élégante, les images sont léchées. Techniquement tout est parfait, costumes, décors, maquillage, musique, photo...La reconstitution des 50' est bien rendue. On pense parfois à L.A. Confidential. Tout cela est bien sûr à l'opposé du propos et de la violence du film. Une grande noirceur enveloppée dans un bel écrin. Les scènes de meurtres, d'une violence inouïe et quasi insupportable, sont d'autant plus choquantes. Les réactions de la salle ne trompent pas. L'effet est saisissant. Dommage que quelques baissent de tension surtout au milieu du film viennent gâcher un peu l'ensemble. Mais pas trop. En opposition aussi le physique enfantin et angélique de l'acteur principal Casey Affleck et l'esprit psychopathe et meurtrier de son personnage. La performance est de taille alors que l'on a l'impression qu'il ne joue pas (sa voix est par contre assez horripilante). A ses côtés la belle Jessica Alba nous fait enfin étalage de son talent. On est loin des 4 fantastiques et autres navets qu'elle a tourné. Un rôle dur et marquant. L'insipide et déjà rafistolée Kate Hudson complète le trio infernal, mais on prend presque plaisir à la voir rouée de coups tellement elle est mauvaise. Pour le reste c'est un peu la crème des seconds rôles : Ned Beatty, Simon Baker, Tom Bower, Bill Pullman et l'excellent Elias Koteas.
Avec toute cette violence faite aux femmes ici, cela peut sans doute paraitre mysogine et ne pas plaire à ces dames...Car sous des allures de film glamour et esthétisant, c'est la pire des noirceurs qui ressort. Un film sulfureux, choquant et parfaitement dérangeant.  On est pas tous les jours bousculé comme cela au cinéma. Sans être un chef d'œuvre ce nouveau Michael Winterbottom peut faire date et restera au moins un temps dans les mémoires. Le film noir de l'été et peut être de l'année...

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