Bouchons et fluidification

500 kilo­mètres. C’était, mise bout à bout, la somme des embou­teillages en France pour le week-end du 15 août, tra­di­tion­nel­le­ment celui des chassés-croisés des vacances. En cas de bou­chons, l’idéal est d’éviter une vitesse irré­gu­lière sur les routes, qui a ten­dance à conges­tion­ner à l’avant, ou à l’arrière, selon que la vitesse de conduite est trop rapide, ou trop faible.

Des mesures de flui­di­fi­ca­tion ont donc été mises en place. D’abord, une inter­dic­tion des camions de 7,5 tonnes et plus, dont l’inertie et la lon­gueur ont ten­dance à géné­rer d’elles-mêmes des bou­chons, sur­tout lorsque l’autoroute devient sou­dai­ne­ment plus étroite. Le comble du bou­chon, si l’on peut dire, c’est lorsqu’un camion en double un autre : conges­tion garantie !

Autre mesure adop­tée, la limi­ta­tion de la vitesse maxi­male à 110 km/h, au lieu des 130 habi­tuels. Cette mesure est pré­sen­tée comme avant tout sécu­ri­taire. En fait, le prin­ci­pal enjeu est moins la sécu­rité, rela­ti­ve­ment bonne sur les auto­routes fran­çaises, que la flui­dité, là encore. Lorsque les routes sont bou­chées, il vaut mieux que tous les auto­mo­bi­listes roulent à une vitesse homo­gène, même basse, que de rou­ler à des vitesses dif­fé­rentes. Au final, chaque auto­mo­bi­liste rou­lera plus vite que si la vitesse n’avait pas été limi­tée. En fait, la réduc­tion de la vitesse a avant tout pour but… la vitesse.