Europe : l'autre chute du mur

Publié le 21 décembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com
Il est possible d'aller en voiture, en train ou en bateau d'Estonie au Portugal, sans présenter son passeport. Bravo... Il ne reste qu'un mur à abattre pour que l'Europe respire avec ses "deux poumons" : celui qui est encore dans trop de têtes. Croisons les mémoires et "limons nos cervelles" pour que "l'élargissement" soit ce qu'il aurait du être, un "enrichissement" par de vraies  retrouvailles... 

Erik Buxbaum, Albert Takacs, Ferenc Gyurcsany, Kinga Goencz (Sipa)

Depuis vendredi 21 décembre 0h01, l'espace Schengen est passé de 15 à 24 Etats membres et sa frontière orientale s'étend désormais sur 4.278 kilomètres. Les contrôles terrestres et maritimes entre les pays de la zone ont disparu, mais seront maintenus jusqu'à la fin mars dans les aéroports.
Plusieurs cérémonies en Europe de l'Est ont marqué dans la nuit de jeudi à vendredi l'ouverture de l'espace Schengen à neuf nouveaux pays (Slovaquie, Slovénie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque et Malte), pour la plupart issus de l'ancien bloc soviétique.

Fin de la frontière


Vendredi, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre polonais Donald Tusk, son homologue tchèque Mirek Topolanek et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso se retrouveront dans la ville allemande de Zittau (est du pays), à la frontière entre l'Allemagne, la Pologne et la République tchèque.
Jeudi soir, plusieurs cérémonies ont marqué l'entrée de ces neufs pays dans l'espace Schengen.
Ainsi, des responsables politiques allemands et polonais se sont rassemblés au poste frontière de Francfort sur Oder, à l'est de Berlin, pour couper un ruban symbolique signifiant la fin de la frontière entre les deux pays.

Pour le commerce et le tourisme


José Manuel Barroso était, lui, plus au nord, à Tallinn, en Estonie, où il a estimé devant des journalistes que l'expansion de l'espace Schengen profitera au commerce, au tourisme, à l'économie des pays frontaliers, et mettra fin aux longues files d'attente aux postes frontière.
"Le chapitre de la division de l'Europe est aujourd'hui fermé", a pour sa part jugé le ministre allemand de l'Intérieur Wolfgang Schaeuble, qui a assisté à l'ouverture d'un poste frontière entre l'Allemagne et la Pologne