Artisanat du Pérou

Publié le 18 août 2010 par Mistergeo

Artisanat au Pérou

Un art riche s'inspirant de cultures ancestrales

L’artisanat péruvien est parmi les plus diversifiés au monde. Diversité, couleurs, sa créativité et sa multi-fonctionnalité en font une activité fondamentale non seulement pour la configuration de l'identité péruvienne, mais aussi pour la survie de milliers de familles et même de villages entiers. Petites et grandes pièces qui font l'admiration de tous et des étrangers, comportent des siècles d'histoire, de formes et symboles préhispaniques qui se mélangent et cohabitent avec d'autres apportés par les Espagnols, faisant cette identité multiple et complexe.

L'excellence de l'artisanat du Pérou réside dans l'harmonie des formes géométriques des tissus, la représentation détaillée de la vie paysanne dans les matés (récipient dans lequel se garde une boisson d’herbe, fabriqué dans la région d’Ayacucho), le métissage culturel et la couleur des autels. Mais c’est aussi la taille fine des pierres de Huamanga, les gravures complexes baroque en bois, la beauté des pièces en or et argent et les nombreuses formes que prend l'argile dans les poteries.

Ces travaux sont unes des manifestations d'un peuple qui communique principalement à travers l'art, en utilisant un langage dont les clés fondamentales sont l’abondance, la fertilité et le pari pour l'avenir.

Poteries

La poterie est l’une des activités les plus répandues au Pérou.

Poteries de Piura

Des techniques préhispaniques telles que la "Colombine" et "la peinture en négatif", obtenues par la réduction de l'oxygène au moment de la cuisson, sont toujours utilisées à Chulucanas (Piura) et dans la jungle du Nord par les communautés indigènes Arabelas.

A Simbalá (Piura) et Mollepampa (Cajamarca), la céramique est travaillée avec les mains et avec de petits coups de palette en bois.

La céramique utilitaire et décorative de Chulucanas (Piura) est une des plus reconnues grâce aux subtiles nuances de couleurs obtenues dans l’usage des noirs et des bruns, ainsi que pour l’élaboration de personnages folkloriques : chicheras (femmes servant la chicha, boisson sacrée de maïs fermentée), musiciens, danseurs, et d’animaux s’animant sous le travail à la main de l’argile.

Poteries d’Ayacucho

À Quinua, ville située à 40 kms d’Ayacucho, la poterie est l’activité principale. L'argile rouge et crème donne leur caractéristique à ces pièces qui, en dépit de leurs formes simples et presque enfantines, possèdent une grande force expressive.
Sont connus les petites églises, chapelles, maisons et le taureau de Quinua. Également, des personnages comme les paysans, les ragoteuses et de multiples représentations de thèmes religieux sont très populaires.

Poteries de Puno

Parmi la plus intéressante, la céramique de Puno a crée le taureau de Pucara (ville de l’Altiplano). C’est l'une des figures les plus répandues de la céramique péruvienne. A l'origine c'était un élément rituel utilisé dans le marquage du bétail.

Le taureau servait de récipient pour la chicha, mélangé avec le sang des bovins. Celle-ci était bue par les prètres lors de cérémonies particulières.

A Puno on élabore également des églises, chapelles et maisons paroissiales, dessins d’apparence naïfs qui sont recouvertes d’une pélicule blanche faite d’un mélange d’argile et d’autres minéraux. La décoration est faite avec des applications de fleurs et des touches d'émail.

Autres représentations communes sont les musiciens, les danseurs et divers éléments de la flore et la faune du lac Titicaca.

Poteries de Cuzco

La tradition Inca a marqué la production de la poterie à Cuzco. Dans « la renaissance du style Inca », a émergé une riche production de pièces utilitaires et décoratives.

D’un autre côté, on peut observer la prolifération de la « céramique grotesque » aux caractères bruts, des paysans et des Christs, avec des traits déformés et tourmentés, qui mettent en évidence de façon disproportionnée des mains énormes.

Poteries Shipibo

Dans la jungle, les femmes Shipibo de la région de la rivière Ucayali travaillent la céramique avec de l'argile à haute plasticité appelé neapo.

Les motifs les plus courants sont les lignes géométriques à travers lesquelles les artisans représentent leur vision du monde.

Parmi les séries les plus élaborées figurent des séries de vaisselle anthropomorphe, où les hommes et les femmes acquièrent différentes positions montrant les sexes clairement définis. Ils produisent également de grandes jarres en forme d'animaux, comme la tortue et certains oiseaux dans la région.

Paniers et articles en paille

Ce sont les chapeaux et paniers tressés en fibres de roseaux, joncs et de totora. Leur fabrication se situe principalement dans les départements de San Martín, Piura et Cajamarca, alors que la totora est utilisé à La Libertad et Lambayeque pour la fabrication des caballitos de totora, petites embarcations faites en roseau anciennement utilisées par les pêcheurs de Huanchaco, près de Trujillo.

Sur le Lac Titicaca, les populations Uros ont fait des bateaux et des îles flottantes très connues avec un autre type de totora.

Imagerie

L’imagerie provient de la tradition virreinale. Elle consiste à l’élaboration d’une grande variété d'objets liés à différentes pratiques magico-religieuses. Les départements d'Ayacucho, Huancavelica, Cusco offrent la plus grande variété. Le retable ou cercueil de San Marcos, les croix, les saints, les crèches, la Sainte Famille et les nombreuses représentations de l'Enfant Jésus sont des pièces de ce genre artisanat.  Aujourd'hui le développement de thèmes traditionnels et folkloriques est fréquent.

Dans les matériaux utilisés on peut trouver différents types de farine de pomme de terre, les graînes de néflier du Japon, du plâtre, des tissu...

Masques

Beaucoup de danses andines utilisent des masques comme partie du déguisement. Des motifs fréquents sont la représentation des démons, anges, petits noirs, espagnols et toutes sortes d'animaux.

La plus importante exposition de masques se réalise dans le sud des Andes du Pérou, en particulier pendant la fête de la Vierge de la Candelaria à Puno, ainsi qu’à Junín. Récemment on en découvre une grande variété en Amazonie, en lien avec les mythes et les coutumes de ces peuples comme la communauté Bora à Loreto.

Les matériaux de fabrication des masques sont aussi variés que leur lieu d'origine: plâtre, cuir, bois, maille métallique, feuilles d’aluminium... Parmi les plus représentatifs, les masques de la culture Piro, le Parlampán (personnages typiques de la région de Huaral), des masques ressemblants aux fameuses Têtes Chauves de la culture Chavin, ainsi que les célèbres diables des sept péchés capitaux de Puno.

Rétables

De petits personnages, des animaux de régions andines, les images de saints chrétiens et les dieux tutélaires pré-colombiens, les étoiles, les montagnes et les lacs, sont quelques-uns des éléments qui composent le monde coloré représentés dans les cercueils de Sanmarco ou Retables.

Cet art venu d'Espagne a une origine dans les dépliants romains avec des images portables faits de planches qui se refermaient les unes sur les autres. Dans le reste de l'Europe, elles ont donné lieu à des retables monumentaux qui composent les autels des églises des XIIIème et XVème siècles. Les versions les plus proches du retable du Pérou sont dans les boîtes de Santos, une sorte d'autels portatifs utilisés en Espagne dans le cadre de l'attirail rituel catholique.

Syncrétiques, ces retables étaient disposés sur deux niveaux: le monde supérieur, céleste, pour les saints et les animaux sacrés de la Cordillère des Andes ; et l’inférieur se référant au monde terrestre. La zone de circulation de ces retables était initialement confinée à la sphère des bergers et des agriculteurs d’Ayacucho.

Les artisans d’Ayacucho ont vu dans les autels portables l’élément idéal pour faire converger leur propre tradition religieuse et celle qui leur était imposée sans éveiller les soupçons des extirpateurs d’idôlatrie coloniaux. Trois artistes ont donné naissance à trois « écoles » de rétable : un magique-religieux, un folklorique, et un de contenus historiques et réalistes. Aujourd'hui, les styles et les thèmes se sont multipliés, de pair avec l'émergence de Cusco comme autre grand centre de production et de commercialisation.

Pierres taillées de Huamanga

Au Pérou, il existe plusieurs types de pierre taillées: le granit, le basalte, l’andésite, la pierre du lac (Puno), le sillar qui est la pierre volcanique d’Arequipa, et l’albâtre blanc connue sous le nom de Pierre de Huamanga. La taille de la pierre de Huamanga  palliait pendant la colonie à la pénurie du marbre et de porcelaine. Les premiers motifs furent des figures de l'Enfant Jésus et d'autres thèmes religieux comme des saints, des croix, des vierges et des reliques. Ensuite les artisans firent de ce support une matière propice pour la sculpture, développèrent de nouveaux motifs religieux et des images de la culture créole (la vigogne piétinant le Lion de Castille). Actuellement, sont représentés des crèches au sein de niches ovoïdes et d’autres figures aux rudes finitions conçues principalement comme souvenirs.

Matés décorés

La calebasse, connue sous le nom de maté au Pérou, est le support de l’art raffiné du maté gravé. Les plus anciennes de ces œuvres datent de 3 500 ans et ont été trouvés à Huaca Prieta (vallée de Chicama) sur la côte nord. A une époque plus récente, cette pratique a connu un grand développement dans la région de Huanta à Ayacucho, d’où proviennent les matés huanta connus pour la vitalité des tracés, grossiers mais sûrs, à travers lesquels sont représentés des scènes de vie paysanne. Une autre variante est la miniaturisation des dessins, qui souvent ne peuvent être appréciées qu’à travers une loupe. La technique consiste à faire des incisions très fines avec un ciseau sur le maté en créant des dessins qui représentent généralement des scènes très dynamiques, comme une bande dessinée, avec des thèmes de la vie rurale.

Bijoux

L'abondance de minéraux et de pierres semi-précieuses du Pérou a rendu possible le travail créatif des métaux depuis l’antiquité. Le plus ancien, en or, en Amérique du Sud correspond à la culture Chavin (1000 avant JC), et des cultures Chancay, Paracas, Cusco, ainsi que de belles œuvres de la culture Mochica, Chimu et Lambayeque.

Ces dernières années, on a découvert la célèbre Tombe du Seigneur de Sipan, appartenant à la culture Moche (VIIème au XIIème siècle), dont les vêtements et les ornements travaillés avec de l’or démontrent des techniques très avancées pour cette époque, et sont encore utilisées aujourd'hui par les artisans de bijoux, pièces sculptées, filigrane, applications, incrustations...

Argenterie

Les grands centres de production de travaux en argent sont les départements de Junin, Huancavelica, Ayacucho et Cusco.

Les orfèvres ont perpétué cette grande tradition coloniale et développent une riche variété de formes et de motifs, en composant des bijoux avec des figures de petits animaux, des paons, des chevaux et des étoiles, ainsi que des objets religieux et d’usage domestique. D’autres pièces importantes : le tupus ou épingles pour maintenir l'llicllas, des colliers et boucles d’oreilles travaillés avec diverses pierres semi-précieuses, coquillages, graînes et le bois incrusté, pour des tableaux et des miroirs.

Une autre technique majeur est le filigrane d'argent, où l'argent et l'or sont amincis au minimum et travaillées en pièces magnifiques. L'un des principaux centres de production de filigrane est Catacaos (dans le département de Piura, héritiers de la tradition de la culture Vicus).

Filigrane en or

C'est une technique d’orfèvrerie où l'or est aminci à une proportion minimale afin de façonner des bijoux d'une beauté exceptionnelle. L'un des centres de production de l'art de filigrane d'or est le peuple de Catacaos (Piura), héritier de la tradition de la culture Vicus. Les pièces plus élaborées sont les boucles d'oreilles et les colliers, la lune étant l'un des motifs constants dans ces ornements.

Pierres semi-précieuses

D'autres matériaux de bijouterie proviennent d’un large éventail de pierres semi-précieuses du Pérou ; d’autres sont importés du reste de l'Amérique. Elles permettent de confectionner des colliers, des boucles d'oreilles, bagues et bracelets. Parmi les plus belles, les chrysocolles péruviennes ou turquoises, l’onyx, l'opale et l'obsidiane. Mentionnons l'utilisation du traditionnel coquillage de couleur rouge ou Spondylus, anciennement appelé " la nourriture sacrée des dieux ", avec lequel on continue aujourd’hui encore à faire de merveilleuses pièces de bijouterie.

Le cuir

Les premiers travaux fins en cuir, ont été faits pendant la colonie: coffres, fauteuils et une grande variété de selles, harnais et autres éléments associés à la cavalerie. Les motifs ornementaux sont développés par les techniques de la peinture, de trempage et de gaufrage, toujours inspiré par la prédominance baroque à l'époque.

Aujourd'hui, ces objets sont toujours fabriqués, notamment des chaises, des fauteuils, des tabourets et des coffres, dont les décorations traitent de thèmes traditionnels. À Puno sont aussi confectionnés des chevaux en cuir avec un beau style et tendre naïf.

Tables de Sarhua

Le village de Sarhua, à Ayacucho est mondialement célèbre pour ses panneaux peints, une manifestation des plus originales de la peinture « populaire », une tradition incluant des dessins du chroniqueur Guaman Poma de Ayala (XVIème siècle), les aquarelles de Mgr Martínez Compañón (XVIème siècle), celles du peintre créole Pancho Fierro (XIXème siècle), et les œuvres d'autres artistes anonymes qui ont peint des fresques de la période coloniale jusqu'à ces dernières années dans les églises et chapelles du Pérou.

Les tables de Sarhua sont également connues comme quellcas, pour leur relation avec les dessins que les Incas commandaient pour enregistrer leur période de gouvernement. Ces illustrations colorées peintes sur une surface de bois, représentant les coutumes du peuple et sont accompagnées d'un texte explicatif. A l’origine, les tableaux étaient peints sur les poutres du toit (sur lesquelles on dessinait les arbres généalogiques). Aujourd'hui dominent les formes rectangulaires et carrées pour faciliter leur commercialisation. L'un des innovateurs dans cet art fut le peintre Carmelón Berrocal (1964 - 1998) qui a modifié les canons établis sans perdre les caractéristiques d'origine.

Textiles

L’art textile est l’héritier d’une longue tradition préhispanique développée dans le pays, dont les manteaux Paracas et les tissages incas et Wari (Ayacucho). Les plus anciens textiles, trouvés dans Huaca Prieta (Chicama), datent de 4.000 ans. Les matériaux encore utilisés aujourd'hui sont les fibres de coton brun et blanc, de vigogne, d’alpaga et de lama. D'autres matériaux peuvent être des cheveux humains et des poils de chauve-souris, ou des fils d'or et d'argent. En outre, considérons l'utilisation de colorants naturels combinés avec des colorants d'aniline et d'autres industriels ; le métier à tisser vertical, et le métier à pédale sont encore utilisés pour tisser la plupart des couvertures et tissus.

Les départements où le tissage a une vigueur supérieure sont Puno, Cusco, Junin, Apurimac et Lima. Quant à la décoration de Cusco, des articles tels que les tika représentent la fleur de pomme de terre, et sojta, un dessin géométrique qui symbolise le cycle de l'ensemencement. Il y a une grande variété de chullos (bonnet à oreilles), de perles, de sacs, de couvertures, des ceintures vendus sur le marché de Sichuan ou de Pisac. Un autre centre de production textile est Ayacucho, où ces dernières décennies s’est popularisée l’élaboration de tapisseries avec des motifs abstraits.

Broderies

Célèbres sont les broderies de Chiqnaya et de Puno, comprenant des couvertures tissées en laine de mouton et de coton représentant des scènes liées à l’agriculture et les fêtes. Sont également connues les broderies de Chivay (vallée de Colca –Arequipa) ornées de différents types de ruban.

À Huancayo (Junin), pendant la foire dominicale, on offre des jupes brodées, appelées « centres », car elles sont portées sous la jupe d'une seule couleur.

Tissage en fils de coton

La tradition du tissage remonte aux débuts de la civilisation andine et la production artisanale persiste surtout dans certains villages de la côte et dans les hautes terres des montagnes.

En Amazonie sont confectionnés des vêtements et couvertures de fil très mince et plat, sur lesquels les indigènes Shipibos de Pucallpa réalisent des décorations et des dessins de lignes géométrique inspirées par les visions produites par leurs plantes sacrées.

Ce tissage exploite la couleur naturelle du coton brun et les tons sobres de teintures naturelles, mais aujourd’hui cette technique d'origine doit faire face à la sérieuse concurrence du coton industriel, en particulier dans les zones artisanales de Monsefú (Lambayeque), et Cajamarca.

Tapis

Ceux faits dans le quartier de Santa Ana à Ayacucho représentent des dessins géométriques préhispaniques auxquels a été ajouté des effets modernes de perspective optique.

Un autre endroit où trouver de magnifiques tapis est San Pedro de Cajas (Junín), dont les villageois utilisent encore des teintures naturelles extraites de la cochenille et d’autres plantes.

Tricots

Les découvertes de chullos (bonnets andins à oreilles), bonnets, ceintures tubulaires, poupées et diverses autres pièces provenant de cultures préhispaniques de la côte (Paracas, Nazca, Chancay et Mochica) démontrent une tradition du tricot. Cette technique qui consiste en l’élaboration d’habit par le simple passage d'une boucle à travers une autre, permettent, cependant, le développement de motifs en haut et bas relief. Aujourd'hui, cette activité prospère à Puno, Cusco, Arequipa et Lima.


Puno est le principal producteur de chullos et pulls en laine de vigogne, d’alpaga et de mouton. La production de chaussettes, chaussettes longues et chullos d’alpaga est en charge des tisserands hommes.

Répliques de pièces d’art pré-colombien et colonial

Une autre ligne importante de l'artisanat du Pérou est la réplique de l'art précolombien. Il est connu que les différentes cultures qui ont fleuries dans le pays ont produit de véritables œuvres d'art telles que des portraits en céramiques Mochica (appelé ainsi parce qu’elles expriment différentes émotions), les aryballes incas et les tissages Paracas, pour n’en citer que quelques-uns.

Un des artistes les plus importants dans la reproduction des figurines de différentes cultures, est le grand maître de Cajamarca Alejandro Velez, lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux.

L'Ecole d'Art de Cusco, qui naquît dans l'ancienne capitale Inca, a été un mouvement du 17ème siècle dans lesquels ont fusionnés des motifs européens et indigènes. La plupart des peintures furent des thèmes religieux et richement décorées. Les artistes incorporent de reconnus éléments andins dans leurs dessins à l’huile, tels que la flore et la faune locale, les coutumes et traditions.

Les reproductions de ces peintures originales peuvent être trouvées à Cuzco et Lima. L'un des artistes les plus en vue Péruviens dans la reproduction de ces peintures est Luis Paredes, ses œuvres sont connues pour leur excellente qualité et beauté.

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