Autoportrait d’un grand dessinateur

Publié le 24 août 2010 par Myarts

En parlant de l’écharpe rouge dans cet autoportrait de Dali, elle nous amène ce soir à cette célèbre affiche de Henri de Toulouse-Lautrec.

Vous saviez peut-être, sinon, nous vous le disons, euh, pour la première fois : Toulouse-Lautrec est un dessinateur hors pair. Nous pouvons affirmer avec témérité et sans hésitation qu’il est parmi les 10 plus grands illustres dessinateurs de l’histoire de l’art occidental.

Nous espérons qu’il n’a y personne qui conteste cette affirmation. Sinon, il faudrait faire un travail de moine pour illustrer cette affirmation à

emporte-pièce…Ouf, nous avons chaud! SVP, ne nous dites pas que vous n’êtes pas d’accord.

Plus sérieusement, que puissions-nous vous parler aujourd’hui? Comment Toulouse Lautrec est-il génial comme dessinateur? Nah. Vous pouvez le constater par vous-même avec ces trois autoportraits de ce grand dessinateur.

Le premier est d’un réalisme idéalisé en cachant son handicap. Un autoportrait à peine esquissé qui laisse voir tout le réalisme de facture académique, sorti de la main d’un prodige: sure, rapide et virtuose.

Le second dessin est mi-caricature, mi-autoportrait réalisme dans lequel on décèle la rigueur du dessin et l’esprit satirique à peine dévoilé :  réunir dans un seul petit dessin le sérieux du réalisme et l’exagérer son handicape par dérision.

Le troisième dessin, une caricature? Peut-être. Mais nous retenons surtout le schéma : la tête, très simplifiée, mais en conservant tout son réalisme; le corps par de lignes-contour discontinues; un trait pour suggérer probablement la fouette du cavalier. Saviez-vous que Toulouse-Lautrec est un passionné des chevaux? Une autre fois, nous vous parlerons du dessin animalier dans l’art occidental.

Dans toute observation ou analyse d’oeuvre d’art, une « chose » importante à retenir, le schéma – la clef d’accès à la voûte d’imagerie de l’artiste. Il est plus importante que les choses « intelligentes ». Un schéma, c’est toujours simple.

Il y a toujours une part d’autoportrait dans toute oeuvre d’art. Elle est tantôt cachée, tantôt dévoilée par l’artiste, mais trop souvent passée inaperçue.