Les Français passent plus de temps dans les transports

Publié le 24 août 2010 par 40millionsdautomobilistes

Une étude de Regus, lea­der mon­dial des bureaux et centres d’affaires à la carte, révèle que 21 % des Fran­çais, soit plus d’un sur cinq, passent plus de 90 minutes par jour dans les trans­ports entre leur domi­cile et leur lieu de tra­vail, retour com­pris. 10 % passent même plus de deux heures aller-retour dans les trans­ports, indi­vi­duels ou en commun.

Le temps moyen de tra­jet est de 26,9 minutes, contre 24,9 pour les 75 pays étudiés. Le sen­ti­ment que les Fran­çais pas­se­raient plus de temps que les autres dans les trans­ports n’est donc pas une idée reçue.

Ce qui est inté­res­sant, c’est de consta­ter que les Fran­çais sont aussi parmi ceux qui prennent le moins leur voi­ture pour se rendre au tra­vail : 52 % contre 64 % au niveau mon­dial, une dif­fé­rence qui n’est pas négli­geable. Les Fran­çais prennent, en consé­quence, plus le métro (17 % contre 8 %) et le train (11 % contre 8 %).

L’idée selon laquelle l’automobile serait syno­nyme d’embouteillages et donc de perte de temps par rap­port aux trans­ports en com­mun qui seraient fluides et ame­nant plus près du lieu de tra­vail est ainsi démen­tie par cette étude.

Contrai­re­ment aux pré­ju­gés à cet égard, il est donc tout à fait pos­sible de prendre sa voi­ture en prio­rité et de pas­ser peu de temps dans les tra­jets, comme c’est le cas des Amé­ri­cains : 85 % uti­lisent leur voi­ture per­son­nelle, pour un tra­jet de 16,3 minutes seulement !

En fait, ce qui explique cette situa­tion, c’est que l’accès au tra­vail est plus dif­fi­cile en France pour les auto­mo­bi­listes, du fait de la cen­tra­li­sa­tion des emplois et de l’engorgement des accès auto­mo­biles qui en résulte. Les trans­ports en com­mun ne peuvent pas cor­ri­ger ce pro­blème, au grand dam de leurs promoteurs.

Cette ques­tion du temps de tra­jet est d’importance, car il a une inci­dence sur la santé phy­sique et psy­cho­lo­gique des actifs, sur leur bud­get (3,4 % du salaire net men­suel en France), et même sur leur employa­bi­lité : un employeur embau­chera en prio­rité un sala­rié qui pourra, en cas de grève dans les trans­ports en com­mun ou d’embouteillages sur les routes, venir à pied, au détri­ment de celui qui, ayant une famille, est obligé de vivre en péri­phé­rie du centre-ville pour des rai­sons de super­fi­cie du loge­ment et de prix de l’immobilier.

Contrai­re­ment à toutes les poli­tiques menées en la matière, il est donc urgent de favo­ri­ser le trans­port auto­mo­bile. Il en va de la santé des Français !