Comme un ceil (Ludovic Janvier)

Par Arbrealettres


Comme un oeil

Le rien à faire à la taille du vent
les gris les rauques au silence impossible
les cris d’enfants qui dansent le départ
les vols de mouettes aux longs temples de bleu
ce temps couché dont la mer est la table
lorsque debout dans l’éternel retour
jambe tendue tu cherches à déchiffrer
comme en rêvant la figure du sable
ou pris de sel couché dans les éclats
entre le ciel et l’ombre sous les ombres
nageur tu gagnes et tu fends la fraîcheur
le corps dans l’eau comme un oeil grand ouvert

(Ludovic Janvier)