On n’a qu’une vie à vivre!

Publié le 28 août 2010 par Dodo44

Adolescente enivrée d’amour bucolique, j’étanchais ma soif d’authentique à la fontaine de quatre troubadours dans le vent. À l’école, je remplaçais par des fleurs la ponctuation de mes dissertations. Et j’inscrivais comme en-tête sur chaque document ce redoutable slogan : On n’a qu’une vie à vivre!

Aujourd’hui, j’ajoute cette question : Une seule vie à vivre… vraiment?

Bien sûr que non. Je dois cette réponse au luxueux recul du temps, ainsi qu’à la fabuleuse richesse des expériences vécues. Des baptêmes aux funérailles. Du neuf à l’usagé. Diplôme, mariage, carrière, grossesse, naissance, exaltation. Fausse couche, chômage, divorce, maladie, chirurgie, dépression.

Une constance… Je passe ma vie à me recycler!

Accueils et deuils. Introductions et conclusions. Nous vivons non seulement plus d’une vie, mais nous mourons plus d’une fois, aussi. Il nous suffit de songer à toutes ces petites et grandes naissances, à toutes ces petites et grandes morts que nous expérimentons sans cesse depuis notre arrivée sur cette terre de matière. Acceptations et renoncements se suivent et ne se ressemblent pas.

Tous ces points-virgules voudraient-ils nous préparer au point final?

Dans Le brillant cadeau de maman, je vous décrivais mon petit pouf dans la lumière. Mon cœur s’ouvrit au-delà de mes cinq sens limités. Je pus percevoir notre vraie nature illimitée. Ce moment ne dura qu’une fraction de seconde. Un espace infini entre deux battements de cils. Une seconde, j’étais dans la salle. POUF! Un clin d’œil dans l’infini. L’autre seconde, j’étais dans la salle.

Ce n’était qu’un petit pouf de rien du tout. Le genre de petit pouf dont on revient. Dont on peut parler. Je m’amuse à dire qu’un jour, je ferai le grand pouf. Celui dont je ne reviendrai pas. C’est le cas de le dire : Je n’en reviendrai pas! Ah! Ah!

J’y pense souvent, à cet instant si beau, si lumineux. Habituellement le soir, juste avant d’appuyer sur le bouton pause de ma machine à penser. J’adore me préparer ainsi pour la nuit. Je m’imagine être la caméra de Google Earth.

Image en plongée. Je m’éloigne de mon corps au-dessus du lit, de la chambre, de la maison. J’accélère. Ville, province, pays, planète, soleil, galaxie, amas galactique, super amas galactique, univers… Quelle envolée!

Je m’abandonne à l’incommensurable valse de cette époustouflante création. Moi, minuscupule Dodo, je m’endors dans l’amoureuse étreinte de Morphée.

Ne sachant absolument pas si, tantôt, je me réveillerai…

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