Consignes pour une écoute bienveillante active.

Publié le 01 septembre 2010 par Valabregue
  • Personne n'est obligé de parler de quoi que ce soit. La bienveillance par le non jugement a priori devrait être le mode de participation de chacun. S'il s'avère que ce n'est pas le cas, l'animateur peut interrompre les échanges pour vérifier l'accord avec les consignes énoncées.
  • Lorsqu'on aborde une préoccupation de quelqu'un, l'attention est tournée vers la personne, le mode principal d'échange est la question. Si suggestion éventuelle il y a, elle se fait avec le maximum de douceur. En tout état de cause il est impératif d'être attentif au fait que la personne la reprenne ou non à son compte. Nous ne sommes pas là pour faire de la vente forcée, mais aider l'autre à cheminer vers du résolutoire.
  • L'écoute devrait être orientée par les omissions, distorsions et généralisations sémantiques de la personne ainsi que par le sentiment de bien être ou non, les variations de rythmes et des gestes.
  • Les reformulations et les recadrages sont les outils principaux du questionnement. La reformulation est du genre "si j'ai bien compris tu a dis ceci ou cela". Le recadrage consiste dans un questionnement qui déplace légèrement les lignes spatio- temporelles de la situation. Dans la mesure du possible, éviter les projections.
  • Le blanc et le noir sont des présuppositions de l'esprit. Derrière chaque action "noble" se cache une raison moins noble, derrière la plupart des actes "ignoble", il y a un coin de ciel bleu.
  • Dans chaque situation il y a toujours un possible possible. Ce possible conduit à une variation de perception de la situation et à une évolution. Les difficultés que nous pouvons avoir pour nous enferrer dans l'impossible sont à la mesure des freins auxquels nous tenons pour ne pas évoluer. Derrière ces freins il y a toujours des bénéfices secondaires.
  • Toute posture est une combinatoire de présupposés "intellectuels", de façons de faire observables et de sentiments non rationnels internes plus ou moins positifs.
  • Toute posture s'inscrit dans une échelle de temps qui comporte un début et une fin avec des variations d'intensité.
  • Modifier une posture de façon stable et bénéfique revient à réajuster les présupposés, les sentiments internes et les actions et à recréer de la cohérence interne.
  • Les postures s'inscrivent dans des stratégies qui sont des combinatoires d'actes, de tests par rapport aux objectifs et perceptions émotionnelles qui orientent vers de nouveaux actes ou de nouveaux objectifs.
  • Changer d'objectif c'est changer de paradigme, ce n'est donc pas innocent.
  • Il y a des milliers de façons de formuler des consignes, celle ci en est une que vous pouvez bien sur enrichir, modifier.

Janv 2008 revalidé fev 2010

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