Poupée grandit, on se moque de lui à l’école, il est tellement à part, tellement féminin. Il est différent. Il devient écrivain.
Est-il différent, est-il écrivain parce qu’il a été la poupée de sa maman, sa chose, son objet d’exception? C’est ce que semble suggérer ce roman bref, elliptique, écrit au rasoir, qui comprend des chapitres à la troisième personne et d’autres où c’est Poupée qui voit les choses, entre réel et fantasmes. Le tout donne un texte d’une grande force, maîtrisé, sûr, tout en tension et en scènes fortes, aux allures de conte cruel et drôle.
Julien Burri, Poupée, Bernard Campiche éditeur
Ce roman a été sélectionné pour le Roman des romands