Aube vivante (Jean-Baptiste Besnard)

Par Arbrealettres


Aube vivante

La lumière nimbe la source
Dans le bois humide
Dont le vent secoue les feuilles
Et mélange les couleurs
Avec les odeurs d’un matin acide

Dans le silence
J’écoute monter la sève
Vers un ciel aride
Et me drape de clarté

J’emprisonne l’espace
Où le soleil se mire
Et multiplie sa propre image

Il se lève sur un matin d’oiseaux
Qui criblent l’air de cris
Lentement le jour déplie ses doigts
Pour me caresser le front.

(Jean-Baptiste Besnard)