Schivardi et Filoche, coupables d’être des Tribuns de gauche !
Par Alain Rey • 31 jan, 2009 • Catégorie: SoutienChacun sait dans l’Eure, que, correspondant pour ce département de Démocratie & Socialisme, la revue animée par Gérard Filoche, je ne suis pas, comment dire… l’un de ses ennemis politiques. D’autant, qu’ès qualité de membre du Parti Socialiste, j’ai présenté à Evreux, lors d’une réunion Fédérale, la contribution au Congrès de Reims dont Gérard Filoche était le premier signataire.Aussi, ne suis-je pas indifférent aux désagréments judiciaires auxquels Gérard Filoche est confronté, dans le cadre de sa mission d’inspecteur du travail, après plus de trente ans d’exercice de ce métier et à six mois de la retraite, lui qui s’est tant battu pour les retraites des autres avait pourtant bien droit au repos !L’article 81 de l’OIT
Pour notre camarade Filoche, l’article 81 de l’OIT, qui précise que les inspecteurs du travail sont indépendants n’est pas un vain mot. Or, Gérard, qui a dans sa bibliothèque les œuvres complètes de Lénine et de Trotski, sait comme moi – mieux que moi – qu’en ce monde, les lois ne sont que des chiffons de papier face aux intérêts des détenteurs des moyens de production.Le temps n’est plus, où au lendemain de la sécession de la plèbe sur le mont sacré (493 avant J-C ), la République Romaine créa la fonction de Tribun de la Plèbe, c’est à dire de représentant du peuple. Fonction interdite aux patriciens (membres de “l’Aristocratie Romaine”) et qui conférait à son titulaire le pouvoir de s’opposer à toutes décisions des autres Magistrats Romains !Hélas pour Gérard, l’article 81 ne protège pas aussi bien les inspecteurs du travail que l’inviolabilité tribunitienne dont jouissaient les Tribuns de la plèbe.Notre société nourrie de la morale chrétienne, comme aiment à le croire les instances de la Communauté Européenne, est plus dure au peuple que l’antique société païenne, qui, à Rome, avait plus que nous le culte du respect du droit.Gérard sera donc, sur la foi de témoins “maison” traduit en correctionnelle pour entrave au Comité d’Entreprise “maison” de cette société. Très bien , on en parlera. Il sera relaxé et, au final, les inspecteurs du travail verront leur action facilitée par cette ultime combat pro domo de Gérard Filoche, qui pourra prendre sa retraite en paix.Je pourrais arrêter là ce billet, ce qui ne déplairait pas à Denis qui, pour une fois, n’aurait pas à craindre soixante commentaires de lecteurs indignés par ma liberté de ton. Chose curieuse, j’ai même un jour relevé la présence d’un individu titulaire d’une carte de journaliste honoraire parmi ces censeurs… et bien non ! Je continue ! ET je donnerai donc à ce billet la forme d’une “Vies parallèles des Tribuns illustres”.Vies parallèles des Tribuns illustres
État de droit ?
Pour conclure, peut-on encore considérer que la France est un Etat de droit, alors que, dans les procès politiques, bon nombre de décisions des différents ordres de juridiction sont rendues en fonction de “la dangerosité sociale du délinquant” , c’est-à-dire de sa capacité à se faire entendre pour aider les plus faibles et dénoncer les errements d’une société dans laquelle le travail n’est rien mais la naissance est tout.À cette question ma réponse est : NON !
Pour soutenir Gérard Schivardi :
- Le Parti Ouvrier Indépendant
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Autres éclairages
- Gérard Filoche mis en examen dans l’exercice de ses fonctions
- Ô vertus de l’exemple… La République ne transige pas avec les politiques corrompus !