En plein dans le nouveau Houellebecq, réflexion sur le Goncourt

Par Mango
Lire un livre, c'est toujours une aventure, surtout les nouveaux,  ceux de la rentrée en ce moment par exemple dont je n"ai pas encore lu les résumés ou les articles correspondants! Chacun d'eux est encore une terre vierge et c'est ce que j'apprécie surtout:  ne pas  subir trop d'influences! Situation rare!Bien sûr si l'auteur est déjà bien connu et encore plus si on a déjà lu certains de ses livres, on n'est pas totalement neutre non plus! Bref, difficile de ne pas commencer un roman sans a priori!C'est pourtant ce que j'essaie de faire avec le nouveau Houellebecq: La carte et le territoire. Je me suis embarquée dans ce roman comme on  se jette en direction d'une terre inconnue! Que vais-je y trouver? Quel sentiment dominera ma lecture: l'indignation, l'admiration, l ennui?Pour l'instant, après deux jours de lecture assidue, je n'en suis encore qu'au chapitre 12 sur 14 plus l'épilogue. Je m'arrête à la page 238. Le volume en contient 428. J'ai donc juste un peu dépassé la moitié du livre. J'ai besoin de faire le point.Il  est dans la sélection du Goncourt, soit!  Pour moi,  ça ne veut pas dire grand chose une fois passé l'effet de curiosité! Rares sont les Prix Goncourt que j'ai aimés. Je peux même affirmer le contraire  Je me souviens surtout de tous ceux que j'ai détestés ou abandonnés comme ce pauvre Weyergans avec ses " Trois jours chez ma mère". qui gît empoussiéré sur son  étagère, attendant sans grand espoir que je le reprenne pour le terminer!
D'ailleurs, des dix premiers Goncourt de ce troisième millénaire  (ça fait bien quoique pompeux!) quels sont ceux que j'ai vraiment aimés? Je ne retiens que celui de Marie NDiaye, peut-être parce que lu récemment? ? 
2000 - Jean-Jacques Schuhl, Ingrid Caven (Gallimard)  Beurk!
2001 - Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil (Gallimard) Trop long, ennuyeux.
2002 - Pascal Quignard, Les Ombres errantes (Grasset)  Un peu oublié,je dois dire
2003 - Jacques-Pierre Amette, La Maîtresse de Brecht (Albin Michel)   Pas mal.
2004 - Laurent Gaudé, Le Soleil des Scorta (Actes Sud)   AB
2005 - François Weyergans, Trois jours chez ma mère (Grasset)  Très ennuyeux,
2006 - Jonathan Littell, Les Bienveillantes (Gallimard)  Trop long, abandonné
2007 - Gilles Leroy, Alabama song (Mercure de France)   Sans plus.
2008 - Atiq Rahimi, Syngué sabour. Pierre de patience (P.O.L.)  Pas trop aimé
2009 - Marie NDiaye, Trois Femmes puissantes (Gallimard)  Oui!
A ce stade,  petit rappel des tout premiers Goncourt, les onze premiers d'avant la première guerre de 14/18
1903 - John-Antoine Nau, Force ennemie (Plume)
1904 - Léon Frapié, La Maternelle (Albin Michel)
1905 - Claude Farrère, Les Civilisés (Flammarion)
1906 - Jérôme et Jean Tharaud, Dingley, l'illustre écrivain (Cahiers de la Quinzaine)
1907 - Émile Moselly, Terres lorraines et Jean des Brebis ou le livre de la misère (Plon)
1908 - Francis de Miomandre, Écrit sur l'eau (Émile-Paul)
1909 - Marius-Ary Leblond, En France (Fasquelle)
1910 - Louis Pergaud, De Goupil à Margot (Mercure de France)
1911 - Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines (Grasset)
1912 - André Savignon, Filles de la pluie (Grasset)
1913 - Marc Elder, Le Peuple de la mer (Calmann-Lévy)
1914 - prix non décerné à cause de la guerre


Je  n'ai lu que le Pergaud, à cause d'ailleurs de son livre le plus célèbre: la Guerre des boutons, roman de ma douzième année,1918. Je connais juste de nom : Claude Farrère,  les Tharaud, bien sûr, de Miomandre et  Alphonse de Châteaubriand dont j'ai lu "La Brière", c'est tout!

Bon, je m'aperçois que j'ai divergé ! Mon premier propos était de ne parler que du livre de Houellebecq. qui me plaît et qui est tellement riche qu'il me trimballe sur un tas de pistes et de citations que je voudrais approfondir. Plus tard!
Couverture du Premier Goncourt , en 1903
John-Antoine Nau, Force ennemie (Plume) : portrait .