Lula, la "mère" de la patrie...

Publié le 18 août 2010 par Tinkofr
La dernière enquête de l'institut Ibope parue le 16 août dernier confirme l'incroyable popularité du président en exercice, Lula da Silva : 78% des sondés approuvent l'action du chef de l'état brésilien, quand 18% la considèrent "correcte" et...seulement 4% jugent son action "mauvaise" ! Ces chiffres, tout simplement sidérants pour un président en fin de double mandature, provoquent l'étonnement et l'admiration de tous les chefs d'état de la planète, qui s'interrogent sur le "secret Lula". Un charisme prodigieux, une empathie naturelle, un bilan économique et social (très) favorable, plusieurs facteurs semblent expliquer cette popularité inédite dans une démocratie moderne.
Et si finalement le grand secret de Lula se nichait dans les très récentes déclarations, faites hier dans l'état du  Pernambuco lors d'une visite à des ouvriers de la compagnie ferroviaire du Nordeste ? Donnant comme certaine la victoire de sa "créature", Dilma Rousseff, le futur-ex président, dans une critique indirecte à son prédécesseur, Fernando Henrique Cardoso, a annoncé à propos de ses projets futurs :

Lula et les ouvriers de la Transnordestina

"Je vais quitter le gouvernement, mais je vais continuer à me balader à travers le Brésil. Celui qui croit que je vais quitter la Présidence pour aller à Paris, pour aller à Harvard, pour aller je ne sais où...je vais aller dans le sertão (les grands plateaux arides du Nordeste brésilien), voyager dans le Brésil tout entier et voir ce que j'ai fait et ce que je n'ai pas fait. Si je constate des erreurs, je vais prendre mon téléphone et appeler ma présidente : 'écoute, quelque chose ne va pas, que je ne suis pas parvenu à accomplir. Tu peux le faire pour moi, ma fille, parce que moi je n'y suis pas arrivé !'...Le Brésil n'est pas l'avenue Paulista (le centre des affaires de São Paulo), le Brésil n'est pas l'avenue Copacabana. Le Brésil est le sertão. Et je sais que cela dérange beaucoup de gens...Les chercheurs et les docteurs doivent étudier et inventer. Mais un président ne doit pas inventer, il doit faire. Il faut s'occuper du peuple. Je veux gagner les élections (en fait, Dilma...) pour continuer de m'occuper de mon peuple, comme une mère s'occupe de ses enfants, pour s'occuper de ceux qui sont les plus nécessiteux, les plus fragiles...Nous faisons comme ferait une mère : quand une mère sert ses cinq gosses affamés, et qu'elle dit qu'il y a un bifteck pour chacun, personne ne vole le bifteck de l'autre. Nous sommes en train de distribuer la viande en tenant compte des besoins, pour que tout le monde ait la possibilité de grandir."
Tout est dit, non ?