Le chercheur au CNRS et anthropologue Benoît de L'Estoile m'aura finalement devancé, et avec beaucoup plus de talent que je ne l'aurais fait, vous livre sur l'excellent site La Vie des Idées sa vision du drame ainsi que les conséquences humaines et sociales de celui-ci, en particulier la remise au goût du jour de la stratégie de remoção (enlèvement) des favelas situées sur les morros les plus à risque. Vous trouverez l'intégralité de son magistral article ici.
Deux précisions quant aux décisions prises par les maires de Rio et de Niteroi :
- Eduardo Paes, premier édile de Rio, a annoncé à la fin avril la construction de 170 immeubles qui seront prochainement construits dans le quartier du Triagem, au nord de la ville (mais relativement près du Centro et pas trop mal desservi par les transports en commun -l'opposé donc de la funeste Cidade de Deus), afin d'y reloger une partie des familles ayant tout perdu avec les pluies -le projet devrait concerner plus de 13.000 personnes ;
- Jorge Roberto Silveira, le maire de Niteroi, a de son côté annexé un terrain proche du morro da Bumba (anciennement une gare de triage pour les autobus) et a annoncé la création d'un ensemble d'immeubles qui devrait bénéficier à 180 familles sans-abris. En zone sans risque, donc...ailleurs que sur une ancienne décharge publique...
Et maintenant je vous laisse à la lecture de L'Estoile.