Stand By Me

Publié le 19 septembre 2010 par Olivier Walmacq

Genre :  Comédie dramatique

Année : 1986

Durée : 85min

L'histoire : En 1959, dans le Maine, quatre enfants d’une douzaine d’années partent dans les bois à la recherche du cadavre d’un enfant de leur âge, porté disparu et apparemment percuté par un train…

La critique de ClashDoherty :

Chef d’œuvre que ce film ! Réalisé par Rob Reiner en 1986, Stand By Me (qui tient son nom d’une sublime chanson de Ben E. King, qui orne e générique de fin, mais est nettement plus ancienne) est l’adaptation d’une nouvelle quasi autobiographique de Stephen King, Le Corps, présente dans le recueil de 1982 Différentes Saisons (recueil dont les nouvelles ayant donné les films Un Elève Doué et Les Evadés viennent aussi).

Interprété par River Phoenix, Will Wheaton, Corey Feldman, Jerry O’Donnell et Kiefer Sutherland (John Cusack tient aussi un petit rôle en flash-back, celui du frère aîné décédé du personnage de Wheaton), le film est une merveille absolue qui est incontestablement le plus beau et le plus puissant film sur l’enfance et l’amitié.

Kiefer Sutherland est impeccable dans le rôle d’Ace Merrill, vraie brute adolescente, terreur des enfants de la petite ville de l’action. Mais les quatre enfants, quasiment tous devenus très célèbres, sont vraiment superbes : Will Wheaton, dans le rôle du narrateur, Gordie LaChance (Richard Dreyfus joue son rôle à l’âge adulte, LaChance est devenu écrivain – Stephen King ?) ; River Phoenix dans le rôle de Chris Chambers ; Corey Feldman dans le rôle de Teddy Duchamp ; Jerry O’Donnell dans le rôle de Vern Tessio, le benjamin de la bande.

Comme il est dit dans le documentaire présent sur le DVD, voir la fin du film est très émouvant, rétrospectivement.
On y voit River Phoenix et Will Wheaton se dire ‘au revoir’, et on voit Phoenix disparaître, s’estomper. On apprend que le personnage de Chris Chambers est mort, à l’âge adulte.
Et on sait que River Phoenix, frère de Joaquin entre autres, est mort à 23 ans, d’une overdose…

River Phoenix et Corey Feldman sont les deux jeunes acteurs que je préfère ici. Le premier est le jeune délinquant malgré lui, le mauvais élève sur qui les punitions tombent toujours.
La scène où il pleure (réellement, ce ne sont pas de fausses larmes) en racontant une injustice qui lui est tombée dessus à Gordie/Wheaton est superbe. Fasse le ciel, Gordie, que tu tombes un jour sur un endroit où personne ne me connaîtra, afin que ça ne te porte pas préjudice.

Le personnage joué par Corey Feldman (jeune acteur ayant déjà joué dans Gremlins, Les Goonies) est également touchant.
Teddy Duchamp, d’origine française, a un père vétéran de la seconde guerre mondiale, ayant débarqué au D-Day, mais ayant une réputation (sans doute avérée) de fou, de dingue.
Et Teddy, avec ses lunettes, sa rage difficilement contenue, ces spéculations sur la folie de son paternel, est un personnage qui souffre, et qui est, vraiment, touchant, émouvant.

Les autres personnages sont superbes aussi : Vern Tessio (Jerry O’Donnell) est le plus jeune, il fait des conneries, il est un peu l’équivalent du personnage de Choco/Chunk dans le film Les Goonies.
Un peu obèse aussi. Quant à Gordie, il est le narrateur, et semble très fragile (regard naïf, frêle constitution), d’autant plus que la mort de son grand frère adoré lui est difficile à admettre (pour ses parents aussi). 

En lisant cette critique assez longue (je pense que c’est la plus longue que j’ai faite pour un simple film), vous vous dites sûrement que ce film est très important pour moi. Vous aurez raison de vous dire ça : effectivement, j’ai rarement été aussi bouleversé devant un film.
Le plus beau film sur l’enfance, sur l’amitié. La scène où Ace (Kiefer Sutherland) rencontre le quatuor est tendue, incroyable, limite violente…mais également, incroyablement forte.
Tout le film (qui est scandaleusement court, 85 minutes) est ainsi : parfois dur, parfois drôle, toujours émouvant. Un monument total. A voir à tout prix.

La critique de Eelsoliver:

Parmi les nombreuses adaptations de Stephen King au cinéma, Stand By Me, réalisé par Rob Reiner, est probablement l'une des plus réussies, l'une des plus abouties.
Attention, chef d'oeuvre ! On sent clairement le film autobiographique dans lequel Stephen King raconte sa propre adolescence même s'il narre ici l'histoire de quatres adolescents en souffrance.

Tous ont une personnalité bien différente: le futur écrivain marqué par le décès de son frère, le gros lard rigolo, le mauvais garçon et le binoclard dont le père est complètement cht'arbé.
Pourtant, notre quatre héros ont au moins un point en commun: chacun a son lot de souffrances et un fardeau lourd à porter.
Mais de nouvelles aventures les attendent puisqu'ils partent à la recherche du cadavre d'un enfant.

Une telle découverte ferait de nos héros des célébrités locales. Mais la route sera longue et chacun de nos héros sera amené à livrer une grande part de lui-même, son jardin secret.
Le film de Rob Reiner est souvent drôle, parfois tendre mais également tragique. Il est étonnant de voir des adolescents livrer une telle performance au cinéma.
On a évidemment une pensée pour le regretté River Phoenix, tragiquement disparu dans les circonstances que l'on connaît. On regarde alors Stand By Me avec la boule au ventre et on regrette que les aventures de nos moutards délurés (mais attachants) se terminent si rapidement.
Un superbe film.

Note: 18/20