Banderille n°349 : La chute du Manda-Rom

Publié le 19 septembre 2010 par Toreador

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Par Toréador | septembre 20, 2010

Dien-Bien-Fou

Faut-il tirer sur l’ambulance ? La palinodie de Bruxelles restera comme une pierre noire pour la crédibilité de la France à l’international, sur fond de dérapages ethniques et de raccourcis historiques.

Elle en dit long sur l’état d’épuisement de ce gouvernement et la situation de guerre médiatique permanente dans lequel le pays tout entier est plongé. Entre guérilla publique « au nom des grands principes » et embuscades sournoises sur la thématique des affaires, les journalistes s’en donnent à coeur joie. Eux qui hier s’émerveillaient de l’omniprésident, en ont ras-le-bol – la presse, comme un seul homme, lapide le sur-rom.

Le gouvernement de son coté a fait tout son possible pour que le brasier soit brûlant à souhait. Pas un jour sans que Tricky Ricky ne se fasse choper la main dans le pot-à-mensonges ; pas une semaine sans qu’un ministre n’invente une loi inconstitutionnelle, si possible ostracisant un peuple, une religion ou un sous-groupe de la population ; pas une quinzaine sans un dérapage verbal.

Bas-de-Forme (et Bas-de-Plafond !)

Alors que j’aurais plutôt tendance à considérer que les trois années écoulées ont été sur le fond des réformes plutôt salutaires*, je m’étonne que la forme et le style aient pu à ce point défigurer le visage de l’exécutif. Rappelons-nous qu’il s’agissait de son principal atout à l’origine : la communication !

Un observateur un peu avisé conseillerait dans un tel contexte de ne garder au gouvernement que les ministres les plus « sages ». Las, c’est vers l ‘inverse qu’on s’achemine… avec le débarquement de François Fillon, seul à peu près à n’avoir jamais dérapé depuis le départ !

Prôner Borloo alors que le gouvernement prend l’eau, c’est jeter de l’alcool, pardon de l’huile sur le feu. Et c’est surtout perdre ce qui faisait le seul intérêt du casting de 2007 : faire bouger les lignes.

* Je mets dans le sac des réformes positives : la réforme des retraites, la simplification des administrations fiscales, le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, le gel de la fiscalité, le RSA.