The Travels of Jaimie McPheeters (Les voyages de Jaimie McPheeters)

Publié le 22 septembre 2010 par Joeybassett

C’est vrai que certaines de mes chroniques peuvent laisser perplexe : titre inconnu, acteurs principaux dont les noms n’évoquent rien, date de péremption largement dépassée… C’est vrai que je vous en fais endurer parfois. Mais aujourd’hui, non, que des gens connus dans un programme qui vaut le coup d’œil et qui est assez méconnu pour préserver votre titre de plus grand(e) bavard(e) à la machine à café.

En 1963, la vague des westerns qui s’est dressée et a déferlé à la fin des années 1950 sur le paysage télévisuel américain est encore haute. Même s’il n’y a que peu de nouvelles séries cette année, les téléspectateurs peuvent encore en voir sur toutes les chaînes, dans tous les formats et pour tous les publics. Celui-ci est plutôt destiné aux jeunes téléspectateurs, mais à cette époque on peut encore avoir ce genre de scène dans ce type de programme, avec un enfant dans une pièce enfumée pleine de putes et de soiffards, dont certains sont ces modèles…

Vous avez reconnu tout le monde ? Peut-être pas… Alors bon : le grand c’est Charles Bronson qui n’a pas encore tout à fait percé au cinéma et qui a déjà pas mal tourné pour la télévision, interprétant notamment le héros de la série Man with a Camera (1958). Le type avec le chapeau c’est le papa du petit Jaimie et c’est Dan O’Herlihy (A Man Called Sloane, Twin Peaks). Le gamin qui reluque et qui fait le titre du programme, c’est Kurt Russell qui est âgé d’une douzaine d’années lorsqu’il prend ce rôle. Mais ce n’est pas son premier puisqu’il jouait déjà à six ans dans la série Sugarfoot.

Ce qui est différent dans ce western, bien entendu, c’est le môme. Il s’agit en fait de l’adaptation d’un roman de Robert Lewis Taylor paru en 1958 et lauréat du Prix Pulitzer. Le livre raconte le voyage depuis Saint Louis jusqu’en Californie au siècle précédent d’un garçon et de son papa qui se joignent à une caravane de pionniers. C’est en gros le même topo pour la série télévisée, mais avec des péripéties supplémentaires, la présence constante du personnage de Bronson et la participation des Osmond Brothers, un groupe de musique qui s’est ensuite rendu fameux en chantant sur tous les registres les louanges du Seigneur.Et il y a également quelques guest stars remarquables dans quelques uns des vingt-six épisodes de la série, dont tous les titres commencent par « The day of… ». On peut voir par exemple Warren Oates, James Whitmore, Martin Landau, Lee Van Cleef ou Burgess Meredith.

Il n’y eut qu’une saison pour la simple raison que ça n’a pas passionné les foules. La série était censée attirer un public familial, mais elle ne put jamais tenir tête à la concurrence, notamment le Walt Disney’s Wonderful World of Color qui passait à la même heure le dimanche et dont les cartoons devaient être finalement plus distrayants que ce énième western qui lui était encore en noir et blanc (et qui durait une heure parfois un peu longuette selon les histoires). C’est très bien fait, comme toutes les productions de cette époque (c’est produit par MGM Television), mais il faut avoir moins de treize ans pour apprécier pleinement. En France, la série aurait été diffusée en 1969 ( ?). Après l’annulation de la série, un film fut produit en 1965, intitulé : Guns of Diablo (Le Californien), tourné en couleur et sans trop d’effort (le script reprend le déroulement du dernier épisode de la série), avec Kurt Russell et Charles Bronson dans les mêmes rôles (mais un nouveau papa). À ma connaissance, cette série n’a pas encore été éditée en DVD et vous n’aurez donc pas de remords à aller voir des extraits sur votre site de partage vidéo préféré.

J.B.

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