Retraites : «nous voulons une réforme qui règle définitivement le problème»

Publié le 23 septembre 2010 par Letombe
La Première secrétaire du Parti socialiste était l'invitée de RTL ce jeudi 23 septembre. Interrogée sur la réforme des retraites, les propositions du PS sur les retraites, ainsi que sur la lutte contre le terrorisme, Martine Aubry a répondu aux questions de Jean-Michel Aphatie.     Mobilisation du PS pour nos retraites

Martine Aubry a appellé à «utiliser tous les moyens pour faire pression sur le gouvernement». Elle a plaidé pour «une réforme qui règle définitivement le problème et qui soit juste». «92% de la réforme du gouvernement pèse sur les salariés et les retraités, 8% sur le capital, explique la première secrétaire. Ceux qui ont commencé tôt doivent pouvoir partir à 60 ans. Nous ne voulons pas que les femmes soient les premières victimes de cette réforme».   >> Nos propositions sur les retraites

La retraite, une question de campagne électorale?

«Il faudra continuer à défendre nos propositions, estime Martine Aubry, qui rappelle que «si la loi passait, c’est 3 millions de personnes qui ont commencé à travailler avant 20 ans, qui ont déjà 42, 43, 44 ans, elles vont être obligées à aller jusqu’à 62 ans. Nous préparons l’avenir mais nous sommes aussi là pour nous battre immédiatement.»

L'âge moyen de départ en retraite ne rend-il pas obsolète le départ à 60 ans?
Martine Aubry a distingué «l'âge légal de départ à la retraite et l'âge effectif». En ce qui concerne l'âge de départ, «c’est déjà 61,6 ans en moyenne».  Concernant les 60 ans, «c’est un droit, parce que c’est la justice que l’on devait laisser la possibilité de partir à 60 ans».  La première secrétaire précise que «ce sera à taux plein pour ceux qui ont leur durée de cotisation ou ce sera un choix pour ceux qui diront "moi je pars à 60 ans bien que je n’ai pas encore ma durée de cotisation"». Martine Aubry a également souligné qu' «en Italie, il y a 1 million de personnes qui partent à 55, 56, 57 ans. En Allemagne, on peut partir avec 35 ans de cotisations».   Lutte contre le terrorisme

«Nous avons le devoir d’unité et nous avons toujours soutenu les gouvernements, qu’il s’agisse de se battre pour essayer de libérer les journalistes de F3 ou les salariés d’AREVA au Niger», a d'abord rappellé la première secrétaire du PS. Elle a cependant demandé que les socialistes soient «entendus par le Premier ministre». «Pour que ce devoir d’unité soit là, je pense qu’on ne peut pas laisser passer des informations, dire que le niveau d’alerte n’a jamais été aussi grand, et ne pas expliquer aux responsables politiques», résume-t-elle.   Martine Aubry a également répondu aux questions des auditeurs de RTL :