Exposition : Trésor des Médicis.

Par Richard Le Menn

Photographie : « Agnolo Bronzino. Portait d’Eléonore de Tolède, 1543. Huile sur bois, 59 x 46 cm. Prague, Narodni Galerie v Praze, inv. 011971. Photo : XIR176269 / Narodni Galerie, Prague, Czech Republic/ Giraudon/ The Bridgeman Art Library Nationality / copyright status : Italian / out of copyright. »
Du 29 septembre au  31 janvier 2010, le Musée Maillol (Fondation Dina Vierny), à Paris, propose une exposition intitulée Trésor des Médicis, avec 160 oeuvres et objets des collections appartenant à divers personnages de la famille Médicis et témoignant du goût de ces mécènes pour les arts et la modernité. Voici un passage du dossier de presse de l'exposition, écrit par Emmanuel Daydé (conseiller artistique) : « Hommes [sans doute faudrait-il y ajouter les femmes comme Marie de Médicis] de pouvoir et d’argent, les Médicis ne sont pas seulement des apothicaires florentins enrichis par le commerce et devenus banquiers de l’Europe, avant d’en être les princes. Habiles politiques, ces hommes d’affaires sont avant tout des humanistes fervents. Leur mécénat éclairé révèle une culture aussi profonde qu’étendue du XVe au XVIIIe siècle. Le clan familial, presque toujours uni - qu’il soit au pouvoir ou qu’il en soit chassé -, n’a cessé de s’entourer d’artistes, de peintres, de sculpteurs, d’orfèvres, de musiciens, de poètes et de savants, qu’il protège plus qu’il ne commandite. Désirant remodeler la vie par l’esthétique et la science, la prestigieuse famille florentine n’a pas exactement lancé le mouvement de mécénat fastueux qui saisit Florence à la Renaissance. Mais elle a favorisé l’avant-garde comme personne avant elle, faisant de l’art un extraordinaire instrument de pouvoir, établissant à jamais la figure de mécène magnifique. Partout où les Médicis se sont imposés, ils ont régné davantage par la splendeur de leur goût que par la puissance de leur banque. Inventeurs au sens archéologique du terme, les Médicis ont « inventé » l’art occidental moderne, en encourageant l’art de la perspective de Fra Angelico et l’humanisme de Botticelli, en donnant ses lettres de noblesse à la littérature en langue italienne, en soutenant le premier classicisme de Michel-Ange et de Raphaël, en déployant le maniérisme florentin de Bronzino, en portant les arts mineurs à leur apothéose, en étant toujours à la pointe des nouvelles découvertes géographiques et scientifiques, en créant les premiers opéras de l’histoire avec les deux Euridice de Peri et de Caccini, ou encore en finançant les découvertes astronomiques de Galilée. Retrouver l’harmonie du monde en feignant d’en être l’organisateur : telle a été l’ambition démesurée des Médicis. »

Photographie : « Sandro Botticelli. Adoration des Mages, 1475-1476. Détrempe sur bois, 111 x 134 cm. Florence, Galleria degli Uffizi. Inv. 1890 n. 882. Photo : Archivio fotografico della soprintendenza di Firenze. »

Musée Maillol : 61 rue de Grenelle, 75007 Paris. Horaires d'ouverture de 10h30 à 19h00. Fermé le mard. Nocturne le vendredi jusqu'à 21h30.Prix d'entrée : 11 €. Tarifs réduits : 9 € (adhérents de la maison des artistes, demandeurs d'emplois munis d'une attestation de moins de 2 mois, familles nombreuses, invalidités, jeunes de 11 à 25 ans, bénéficiaires du RSA, professeurs d'art).