Love Amongst Ruin au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 24 septembre 2010

Publié le 24 septembre 2010 par Concerts-Review

Un concert confidentiel en ce dernier vendredi de septembre.
Love Amongst Ruin featuring Steve Hewitt from Placebo annonce pourtant l'affiche du  Bota, que fait le Bruxelles rock?
A 20h35,  Love amongst Ruin rapplique.
Sont six : Steve en frontman charismatique, un Nick Cave de chez sa majesté: vocals, guitar, shakers- deux guitaristes pas bidon: Steve Hove , tu lis bien Hove avec un V, pas le Steve du Yes et Donald Ross Skinner ( un gars ayant bossé, pendant des années, avec Julian Cope) - drums: le sessionman à la gueule Metallica: Keith York, une bête ( Ladytron, Bentley Rhythm Ace, The Orb, Lightning Seeds...c'est pas rien!) - bass, upright bass, une nana douée: Teresa Morini, annonce les spécialistes (Jazz Vixens, The Dandycats, The Fork Handles..., l'impressionnante madame est également songwriter)- un sixième élément, caché par un pilier du caveau, aux claviers ou violoncelle électrique et percussions: Laurie Ross.
Steve Hewitt quittait Brian Molko & co en 2007, un peu moins de trois ans plus tard, il sort un premier album 'Love Amongst Ruin' , nom du band qu'il a formé en 2009.
Du sous-Placebo?
Rien à voir, pas question de popsongs androgynes, L A R fait du rock: du carré, de l'énergique de celui qui tape dans les gencives et Bruxelles a aimé.
20h35
La table nous sert une mise en bouche symphonique et majestueuse, style soundtrack de Barry Lyndon, du Bach en mi-mineur.
Good evening, annonce poliment Mr Hewitt, we are Love Amongst Ruin.
'Blood & Earth' début en fanfare: un son gros comme une montagne, du rock brutal et rentre-dedans. T'es plus près des Queens of the Stone Age que de Placebo.
D'ailleurs Hewitt est clair:if you wanna hear pop you'd better leave & go to another venue...
'Alone' tout aussi sec que le précédent.
'Heaven & Hell' amorcé par le batteur. Une slide bluesy pour ce midtempo lyrique aux légères essences The Cure.
'Running' this is drum'n bass rock'n roll, annonce le leader.
Lourd, du seventies hard rock avec un méchant duo de guitaristes, une contrebasse qui ronfle, sans parler de l'animal martyrisant les caisses. C'est du béton, même si pour l'originalité on repassera.
Who cares, d'ailleurs?
Personne dans la cave, en tout cas: les pieds battent le rythme, la tête dandine, les nanas bavent...c'est bon signe!
'Away from me' Une ballade en demi-teinte , mélodieuse et bourrée d'effets de guitares, sur nappé de violoncelle romantique.
Du bon boulot.
Le Steve ne souffre pas de narcissisme aigu, il semble disponible et sympa tout en étalant de réelles possibilités vocales.
'Come on say it' joué live pour la seconde fois.
Superbe titre aux résonances psychédéliques.
'Truth' aux sonorités Nine Inch Nails, industrielles et héroïques.
'Bring me Down' n'a pas été repris sur l'album pour de sombres raisons but we'll fucking play it, we like that song. Un slow tempo attachant.
Leur premier single 'So Sad' (Fade), du stoner rock décapant.

Le sextet met fin au gig avec ' Home', un rock percussif et dansant, presque funky, montrant que LAR a plus d'une corde à son arc et doit être promis à un bel avenir.
Lio?
Diagnostic positif: convaincant, percutant, nerveux, on a aimé!
So, do I!