Noël à quatre mains

Publié le 31 décembre 2007 par Vincent

En fait, de ce Noël, ce ne sont ni cette vieille montre retrouvée au fond d’une boîte, ni les cadeaux que j’ai reçus, ni les excellents repas que je retiendrai, mais ces quelques moments de la soirée du réveillon.

Il devait y avoir du champagne dans les verres, du feu dans la cheminée, et la seule lumière des bougies pour éclairer le salon.
Je suis parti chercher quelques partitions, et je les ai posées sur le piano. Schubert, Diabelli, Brahms. Il m’a suffit de jouer quelques notes de la fantaisie en fa mineur pour que mon frère vienne s’asseoir à côté de moi, et que nous commencions à jouer à quatre mains. D’abord cette fantaisie de Schubert, puis des sonatines de Diabelli, et des valses de Brahms.

Mains qui se frôlent, qui se croisent, qui se côtoient, pour ne former qu’une mélodie. Complicité extrême retrouvée, aucune parole n’est nécessaire, il nous suffit d’un regard, d’une respiration, de l’écoute d’une note, pour jouer ensemble.

Et puis, plus tard, pour terminer la soirée et avant de tous monter nous coucher, encore cette fantaisie de Schubert.

C’était vraiment ça, mon plus beau cadeau de Noël.

[Ce billet est accompagné de musique, allez l\\\'écouter sur mon blog]
début de la Fantaisie op. 103 D 940 en fa mineur, Franz Schubert
Alexandre Tharaud, Zhu Xiao-Mei