Les médicaments pour traiter l’insomnie et l’anxiété ne sont pas des bonbons

Publié le 29 septembre 2010 par Suzanneb

Rester en vie ! 

En santé comme en d'autres domaines:
Nos représentants élus DEVRAIENT NOUS PROTÉGER contre l'appétit des industriels... mais ils préfèrent se remplir les poches !

L’insomnie

Connais pas, j’ai pas ce problème. J’ai un ami qui en a lui, des problèmes d’insomnie. Chaque fois qu’il sait qu’il doit se lever tôt, il ne dort pas, alors il prend des médicaments. Et les autres soirs il a peur de ne pas dormir, il a peur de se coucher. C’est triste.

Autrefois mon père (qui était stupéfait de voir à quelle vitesse ma mère s’endormait le soir) avait coutume de dire avec ironie (et par jalousie):

Heureux les creux ! le royaume des cieux est à eux !

Dans les années 60, une maman qui se couchait le soir après avoir fait le tour de son ouvrage et qui s’endormait en posant la tête sur l’oreiller, c’était pas parce qu’elle faisait un «voyage astral» on s’entend ? :-)

Bof… maintenant qu’on passe nos journées assis… est-ce si grave de ne pas dormir profondément toute la nuit ? En vieillissant (à mesure que je réduis mes activités) mes nuits sont plus courtes, et vous ?

Les somnifères peuvent entraîner des effets secondaires graves

Une chercheuse québécoise sonne l’alarme au sujet des risques liés à la consommation de médicaments contre l’insomnie et l’anxiété en révélant que la prise de somnifères et autres sédatifs augmenterait les risques de mortalité de 36%.

«Les résultats de l’étude sont très préoccupants. Je crois que nous devons aller analyser en profondeur ces médicaments car certains ont des effets secondaires qui peuvent entraîner la mort», affirme Geneviève Belleville, auteure principale de l’étude réalisée dans le cadre de son postdoctorat en psychologie à l’Université Laval.

La professeur Belleville a fait cette découverte en analysant des données recueillies sur une période de 12 ans par Statistique Canada dans le cadre de son Enquête nationale sur la santé des Canadiens. Plus de 14 000 Canadiens et Canadiennes âgés de 18 à 102 ans ont ainsi été sondés entre 1994 et 2007.

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«Les médicaments pour traiter l’insomnie et l’anxiété ne sont pas des bonbons. Il ne faut pas croire qu’il est anodin d’en consommer», dit Geneviève Belleville.

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Conscientiser médecins et patients

Certes, reconnaît-elle, certains médecins peuvent avoir l’ordonnance facile lorsqu’un patient souffre d’insomnie et d’anxiété. Mais la faute ne revient pas uniquement aux médecins. «Les patients débarquent souvent chez leur médecin et demandent une petite pilule pour régler leur problème. Il faut conscientiser les médecins et les patients aux risques et aux alternatives aux médicaments», affirme la chercheuse.

Elle suggère notamment la thérapie cognitive-comportementale – qui vise à développer de meilleures façons de penser et de se comporter pour lutter contre un trouble – comme traitement unique ou complémentaire au traitement pharmacologique pour vaincre l’anxiété et favoriser le sommeil.

Les détails de l’étude sont publiés dans la plus récente édition de la Revue canadienne de psychiatrie .

Louis-M. Gagné – 9 septembre 2010- Rue Frontenac