Du café de dattes bientôt produit du côté d'Erfoud dans le Tafilalet ?

Publié le 03 octobre 2010 par Jean-Luc Vautravers

Réputée être la plus vaste du monde (mais sans doute y a-t-il d'autres prétendants à ce titre), la majestueuse palmeraie du Tafilalet (à gauche) est en tout les cas la plus grande du Maroc. Elle a la forme d'un triangle dont la base au Sud mesure une douzaine de kilomètres et la hauteur 20 km. Dernière grande oasis avant le désert, cette "mer de palmiers" entoure la ville de Rissani (agrandir la carte du centre), proche d'Erfoud, et s'étend à l’ensemble de la vallée des fleuves Ziz et Gheris.
La région vit essentiellement de la culture des palmiers-dattiers. Mais ce capital millénaire est menacé, notamment par l'extension du bâti due à l'explosion démographique (à droite). Des mesures importantes viennent d'être prises par les autorités (voir mon message Deux fois plus de dattes à Ouarzazate et dans la Vallée du Drâa), afin de sauvegarder et de développer cette culture.

Premier signe concret du renouveau initié, les dattes Majhoul du Tafilalelt (à gauche) viennent d'obtenir l’indication géographique protégée (IGP), à l'image de l'huile d'argan (L'huile d'argan enfin protégée par un label IGP), ce qui devrait permettre Inchallah de mieux rétibuer les petits producteurs.
Les marchés de niche doivent aussi être explorés. C'est ainsi que deux experts patronnés par la multinationale alimentaire Kraft qui les emploie (www.kraftfoods.fr/kraft/page?PagecRef=1) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) viennent d'aider une coopérative de Jorf, près d'Erfoud, à élaborer et fabriquer du café produit avec les noyaux de dattes. L'ingénieur allemand Ralph Schmidt et la biologiste espagnole Ana Maria Martin Mosquera (au centre) ont établi un procédé de fabrication standardisé et réparé d'anciennes installations de torréfaction, de façon à améliorer la productivité. Il reste encore du travail à réaliser jusqu'à ce que le café de dattes du Tafilalet arrive dans les magasins. Mais la voie est ouverte en vue d'une exploitation supplémentaire des fruits du Phoenix dactylifera (à droite).