La bromélaïne

Publié le 04 octobre 2010 par Milko

 

La bromélaïne est une enzyme protéolytique extraite de la tige de l’ananas. La bromélaïne améliore le renouvellement des protéines dans l’organisme y compris celles du tissu articulaire.

 Elle est utilisée thérapeutiquement depuis 1957. Ses propriétés scientifiquement démontrées vont bien au delà de la simple digestion des protéines :

¤ La bromélaïne a une activité antiagrégante plaquettaire vérifiée sur l’être humain, de manière dose-dépendante. Elle a également une activité fibrinolytique directe sur les caillots sanguins, elle aussi dose-dépendante.

¤ La bromélaïne a une activité anti-inflammatoire à la fois directe et indirecte. Dans des études animales, la bromélaïne était la plus puissante de neuf substances étudiées, à égalité avec le médicament prednisone. Elle agit sur l’inflammation, les oedèmes et la douleur à la fois par la fibrinolyse directe des caillots, par l’activation des prostaglandines anti-inflammatoires et par l’inhibition de la bradykinine, une substance qui accroît la perméabilité vasculaire et qui stimule la douleur. L’action de la bromélaïne sur les médiateurs de l’inflammation est réellement puissante et variée.

¤ La bromélaïne a été étudiée plusieurs fois, dans différents types de cancers, seule ou comme traitement adjuvant, pour son activité anti-tumorale et anti-métastatique avec des résultats intéressants qui mériteraient d’être approfondis.

¤ La bromélaïne induit la production de cytokines, un élément clé du système immunitaire, seule ou en combinaison avec de l’interféron.

¤ La bromélaïne, appliquée topiquement (35% dans une base lipidique), est efficace pour traiter les escarres et améliorer la cicatrisation dans le traitement des brûlures et des engelures.

¤ La bromélaïne potentialise le traitement par les antibiotiques, notamment lorsqu’elle est administrée conjointement avec la tétracycline et l’amoxycilline. La concentration d’antibiotiques dans le sérum est accrue jusqu’à trois fois. Lorsque le traitement aux seuls antibiotiques échoue, l’adjonction de bromélaïne permet souvent d’en rétablir l’efficacité, résultant en une réduction significative de la morbidité.

¤ Activité mucolytique : 124 patients hospitalisés pour bronchite chronique ou pneumonie ont reçu de la bromélaïne par voie orale. Ils ont montré une réduction significative du volume, de la viscosité et de la purulence du sputum, qui pouvait plus facilement être expulsé des voies respiratoires.

¤ Aide digestive : la bromélaïne est active dans différents pH, dans l’estomac et dans l’intestin grêle. Elle remplace bien la pepsine et la trypsine lorsque celles ci sont insuffisantes ou que le pancréas est déficient. Une amélioration des symptômes (douleur, ballonnements, flatulences) est aussi notée. Dans des études animales, la bromélaïne a permis de traiter des ulcères en cicatrisant rapidement la muqueuse gastrique.

¤ Interventions chirurgicales et traumatismes : plusieurs études ont confirmé que la bromélaïne réduit de manière importante la durée des inflammations, des douleurs et des oedèmes post chirurgicaux (souvent des deux tiers). L’utilisation préventive - avant l’opération - est efficace et conseillée.

¤ La bromélaïne réduit l’intensité des trauma- tismes sportifs et accélère la récupération (Masson et al., 1995). La première étude de ce type a été conduite sur un groupe de 74 boxeurs victimes de bleus sur la face et d’hématomes sur les orbites, les lèvres, la poitrine et les bras. Après 4 jours de prise de bromélaïne, tous les bleus avaient disparu chez 58 boxeurs ! Beaucoup de sportifs l’utilisent à titre préventif avant l’entraînement et la compétition.

¤ Applications cardiovasculaires et circulatoires : la bromélaïne prévient et minimise la sévérité de l’angine de poitrine et des attaques ischémiques, elle prévient et traite les thromboses et thrombophlébites, elle aide à dissoudre la plaque d’athérome et exerce une activité fibrinolytique. Chez l’animal, elle a aussi une action anti-hypertensive en administration prolongée.

La bromélaïne est quasiment libre d’effet secondaire et n’a qu’une très faible toxicité. Elle peut être consommée à des dosages allant de 200 à 2.000 mg par jour pendant des périodes prolongées. Les personnes allergiques à l’ananas, ou, à un degré moindre, au venin des abeilles et au pollen des oliviers devraient cependant s’abstenir de l’utiliser.