Superhéros : qui sont-ils ?

Publié le 02 janvier 2008 par Mister K

Lors de mes recherches et investigations pour écrire cet article, je fus très surpris d’apprendre que le terme anglophone « Superhero » est une marque déposée par les sociétés Marvel et DC Comics. C’est là qu’on se rend véritablement compte de l’impact financier que peut générer l’engouement des gens envers les êtres exceptionnels. L’être absolu, l’homme capable de tous les prodiges, à la frontière de la réalité et de la fiction, qui n’a jamais rêvé d’avoir une force incroyable, un physique sculptural et des pouvoirs surnaturels étonnants… Les héros provoquent le fantasme…mais pas n’importe quel type de héro. Sujet aux multiples facettes, à la fois fragile ressemblant à chacun d’entre nous mais quand vient le moment, l’instant tragique où rien ne pourrait éviter l’inévitable, il est là ! Maniant avec habileté cette double identité, il bondit pour le bien de l’humanité, avec ce que le destin lui a donné entre les mains : des pouvoirs, un corps fabuleux et une mission.

Héros mot provenant de la mythologie grec dont l’alter ego est demi-dieu. Achille ou Hercule sont des héros. Celui qui s’est rendu célébre par son courage et son devouement. De nos jours, un athléte qui parvient à battre un record est bombardé au rang de héros national. C’est dire à quel point, on est loin du jugement de valeur d’un individu. On est à mille lieux de ce genre de considération, par contre le côté musclé reste un incontournable dans la représentation. Toutefois, on peut considérer que les sportifs actuels ont cette symbolique et peuvent être assimilés aux gladiateurs d’antan qui à l’époque pouvaient se vanter de défier la mort. Même à l’heure actuelle, les concepteurs de dessin animé mettent en avant (la plupart du temps) des héros aux physiques avantageux.

  

La recherche d’un corps musclé pour se rapprocher un peu plus des étoiles ? Pourquoi pas. L’approche est un peu puéril mais le sentiment de ne pas appartenir à ce monde conventionnel et libérer les énergies positives vers un idéal, ne fait pas de nous des rebels. Un « superhero » vivant dans un monde banal n’est-ce pas un paradoxe ? Nous tous, ne sommes-nous pas des « superheros » en devenir ? L’instrumentalisation de cette typologie n’est elle pas déstinée à nous révéler ? Développer les capacités d’un corps humain n’est pas la théarpie et la musculation n’est pas le traitement. Lorsqu’on observe les référents qui ont traversé les ages on ne peut faire que le constat et admettre sans vergognes que les muscles font partie de la thématique du héros. Il est important de prendre du recul car la copie n’est pas l’original. N’est pas héro qui veut et le justicier n’a plus sa place dans notre société. Mais à l’heure de l’explosion des télécommunications et des systémes vidéo innovants, je reste persuadé que notre civilisation ne pourra pas s’arrêter d’inscrire dans l’histoire le modèle de la valeur et du courage. Ce modèle qui ne se désolidarisera pas du corps musculaire et robuste dont il est indivisible.

Les Etats-Unis, reservoir à idées de superheros depuis prés d’un siècle, continue à nous approvisionner en rêves. On vient de passer à un niveau supérieur à savoir que le commun des mortels peut participer à un concours pour peut-être devenir un vrai héros. Enfin, tout du moins être assimilé comme tel. Laborieuse tentative quant à la modification de nos codes de valeurs.

  

«  »é’ééééàé’é’à’é’ê’éééé’é’êé…ê’…