Comment est répartie la dépense publique ?

Publié le 07 octobre 2010 par Lecriducontribuable

Cet article est paru initialement sur « Solution politique », le blog de Sylvain Jutteau, membre du Réseau LHC.

Les préparatifs de la Première guerre mondiale ont fait exploser la dépense publique . L’entre-deux guerres et la Seconde guerre mondiale ont poursuivi le mouvement.

Pendant les Trente Glorieuses, la dépense publique a connu un répit, puis est repartie à la hausse jusqu’à atteindre le record actuel, soit 56% de la richesse produite pour l’année 2009.

Sur 1068 milliards d’euros de dépenses publiques, l’Etat représente moins de 30% des dépenses. Ce sont les dépenses de Sécurité sociale (santé, retraite, maladie), qui sont les plus importantes.

La dépense publique est de 10 600 euros par mois pour un foyer moyen avec deux enfants.

Pour assumer ces dépenses, le total des prélèvements obligatoires représente 7 900 euros par mois pour ce foyer. Mais comme ces dépenses publiques sont de 10 600 euros,  la différence entre dépenses et recettes est financée par la dette. Ce foyer moyen subit un endettement supplémentaire de la différence entre dépenses et recettes, soit 2700 euros par mois. D’ailleurs, ce foyer paye chaque mois 220 euros d’intérêts sur la dette en cours, sans rembourser le capital.

Ces chiffres semblent importants au regard des salaires nets moyens, car une partie majoritaire de l’économie française est hors du compte bancaire du citoyen. Par exemple, un salaire net de 2000 euros coûte environ 4000 euros à l’entreprise, car 2000 euros sont prélevés à la source.

Ces données de base sont méconnues des citoyens. Lorsqu’ils exercent leur droit de vote, les citoyens sont donc dans l’incapacité de faire des choix éclairés. La solution pour éclairer les choix est de diffuser ces informations, qui au fond établissent que :

  1. Nous sommes sortis de l’économie de marché, et sommes entrés dans une économie mixte à dominante collectiviste (prétendre que la politique actuelle est libérale est un non-sens).
  2. Notre niveau d’endettement et de dépenses risque de bloquer tout le système, à l’identique de ce qui se produit déjà en Grèce. Les prêteurs peuvent être à juste titre effrayés par notre laxisme.