La communication interne est morte, vive la communication managériale ! C’est le credo qu’entonnent les entreprises internationales. Trop complexes pour parler à tout le monde, elles font le pari de s’appuyer sur le filtre de managers internationaux, tous formés au même moule anglo-saxon, à qui revient la charge de « cascader » les messages.
On le sait, quand cette vision devient purement instrumentale, elle ne fonctionne pas. Qui a envie d’être un passe-plat ? Qui se mobiliserait pour déployer des « éléments de langage » conçus au siège et inadaptés au terrain local ?
En revanche, la communication managériale qui fonctionne est celle qui s’engage sur le terrain communautaire : développer les outils qui valorisent l’expression des collaborateurs, encourager l’échange horizontal ou vertical (mais pas hiérarchique), partager les meilleures pratiques, organiser des moments dédiés à la communication et surtout… faire confiance. Car, au final, il s’agit de transformer les managers en community managers, en assumant les risques du métier.
Eric Camel
Note : Cet article est extrait du dernier numéro du Média, le magazine de l'agence Angie, disponible sur simple demande (fduval@angie.fr).