Noise and capitalisme, exposition concert

Publié le 09 octobre 2010 par Desartsonnants

LE POUVOIR SUBVERSIF DU BRUIT

NOISE & CAPITALISM

CAC de Bretigny/Orge

Du lundi 4 octobre à 14h au 10 octobre à 18h

Le livre essai Noise & Capitalism, a été écrit par un collectif de musiciens improvisateurs, dont Mattin, en collaboration avec Loïc Blairon, Ray Brassier,
Emma Hedditch, Esther Ferrer, Jean-Luc Guionnet, Anthony Iles, Matthieu Saladin, Howard Slate...

Le sujet aborde, façon contre-culture, le pouvoir subversif du bruit, au sens assez large du terme, plutôt façon noisy anglo-saxon, dans une politique néo-libérale, et sa capacité à s'émanciper, avec une vision parfois utopique, d'un système politique et social.

Il ne s'agit pas dans cette représentation sono-politico-sociale, de seulement considérer le bruit comme une esthétique contemporaine, ou un simple matériau de composition musicale, mais plutôt de représenter une forme de symbolique libertaire du bruit contestataire.

Bien sûr, la notion même de bruit implique un certain flou, des contours souvent peu nets, une complexité difficile à maîtriser, mais aussi une violence intrinsèque, et une pression qui peut se révèler d'une terrible efficacité, tant comme une arme d'oppression que comme un outil de résistance et de contestation.

Pour donner le ton de cette revendication, voici quelques extraits du livre Nose & Capitalism, traduits en français, ce qui parfois en rend la lecture quelque peu indigeste, mais néanmoins illustre assez clairement l'état d'esprit de l'événement.

Anthony Iles, dans « Introduction »

« The Foundry n’est pas un vieux pub de l’East End mais il occupe un empla­ce­ment pri­vi­lé­gié depuis lequel obser­ver la trans­for­ma­tion radi­cale de l’est de Londres depuis 15 ans. Parfait exem­ple de la réo­rien­ta­tion de la force économique, depuis la pro­duc­tion indus­trielle du Siècle des Lumières vers le tour­nant post-moderne de l’indus­trie du loisir/plai­sir, le quar­tier désor­mais mon­dia­le­ment célè­bre où se trouve The Foundry, Shoreditch, est passé d’une zone indus­trielle, quar­tier géné­ral & ligne de front du National Front à un endroit bran­ché pour clubs, DJs et grou­pes. Au sein de The Foundry, une ancienne usine, sont repré­sen­tés à peu près tous les styles de musi­que under­ground par le biais de concerts, fes­ti­vals, sound-sys­tems, soi­rées « open mic » et même le rendez-vous régu­lier de la noise et de l’impro­vi­sa­tion : Oligarch Shit Transfusion.
Cependant, alors qu’à Shoreditch s’effec­tuait cette tran­si­tion, le mou­ve­ment de ses rési­dents s’est accé­léré, pas­sant d’artis­tes et de squat­teurs vivant dans d’anciens entre­pôts décré­pis aux archi­tec­tes, créa­teurs et gra­phis­tes. Aujourd’hui, ce qu’il reste d’habi­tants est une super-élite d’employés muni­ci­paux et quel­ques artis­tes stars ayant capi­ta­lisé sur la hausse rapide des valeurs immo­bi­liè­res. Il se trouve que les pro­mo­teurs avaient étudié la gen­tri­fi­ca­tion de Chelsea et envoyé des artis­tes garder la place au chaud en atten­dant que l’endroit devienne suf­fi­sam­ment « cool » et que les prix de l’immo­bi­lier com­men­cent à grim­per. Leurs ser­vi­ces n’étant plus néces­sai­res, les contrats de courte durée des artis­tes pri­rent fin et ils furent chas­sés de la zone, ainsi que toute per­sonne n’ayant pas été capa­ble de rache­ter au prix fort leur habi­ta­tion. (…)

Pour les « esprits créa­tifs » qui avaient donné à l’endroit son cachet cultu­rel et peuplé son réseau de bars et de cafés qui devien­draient bien­tôt la des­ti­na­tion des chas­seurs urbains de plai­sirs bran­chés, le marché sem­blait injuste, comme si on les avait dépouillé de quel­que chose sans rien en retour. Si Shoreditch est deve­nue une méta­phore de la manière dont le capi­ta­lisme uti­lise la créa­ti­vité à ses fins, The Foundry pour­rait être un rappel que d’autres pos­si­bi­li­tés exis­tent. Cependant, cet endroit sale et poli­tisé coexiste avec la douce trans­for­ma­tion du quar­tier en un ter­rain de jeu pour les citoyens socia­le­ment ascen­dants de la ville-monde. (…)

Howard Slater affirme que le capi­tal a trans­formé les rela­tions de pro­duc­tion afin d’impo­ser jusque dans nos pro­pres sens son sys­tème de valo­ri­sa­tion, la pro­duc­tion de valeur étant passée de l’usine à l’« usine dans mur ». Il parle de : « la manière dont nos corps, nos mem­bra­nes sen­so­riel­les, sont deve­nus non seu­le­ment le lieu sur-sti­mulé des mes­sa­ges de l’indus­trie média­ti­que et de la séduc­tion subli­mi­nale mais également des ter­rains cru­ciaux de la main­te­nance conti­nue de nous-mêmes comme »points de cir­cu­la­tion". (…)
Si Slater a raison, un endroit comme The Foundry pour­rait être consi­déré comme un point-clé de la lutte dans laquelle les artis­tes et musi­ciens expé­ri­men­tent dans des condi­tions hos­ti­les et se confron­tent à l’indus­trie média­ti­que, à la soi-disante indus­trie « créa­tive » et à leur ten­ta­ti­ves d’empri­son­ner, défor­mer et auto­ma­ti­ser nos pro­pres sens de per­cep­tion et d’affec­ti­vité. »

Mattin, dans le cha­pi­tre « Going Fragile »

« A quel moment pensez-vous que la vraie inno­va­tion, la vraie expé­ri­men­ta­tion sur­vient ? Probablement quand les gens sont dans une situa­tion d’insé­cu­rité nou­velle pour eux et qu’ils sont un peu indé­cis et effrayés. Ce sont les moments où les gens doi­vent repous­ser leurs limi­tes. Les gens inno­vent lorsqu’ils sor­tent de leur confort fami­lier. (…)

La musi­que impro­vi­sée a le poten­tiel de sub­ver­tir les formes clas­si­ques de pro­duc­tion musi­cale, mais c’est à ses musi­ciens de s’y intro­duire afin de les décons­truire. Ouvrir de nou­veaux champs de pos­si­bi­li­tés signi­fie deve­nir fra­gile jusqu’à détruire les peurs qui nous retien­nent. (…)

Nous ne par­lons pas ici de chan­ger les condi­tions de tra­vail de la majo­rité des gens, mais d’avoir cons­cience que la culture, la créa­ti­vité et la com­mu­ni­ca­tion sont en train de deve­nir les outils de l’« usine sans murs ». Nous devons être sus­pi­cieux des maniè­res dont les pra­ti­ques cultu­rel­les peu­vent être exploi­tées par le capi­tal. Pour cette raison nous devons cons­tam­ment ques­tion­ner nos inten­tions, nos façons de faire et leurs rela­tions aux condi­tions dans les­quel­les nous agis­sons, afin d’éviter la récu­pé­ra­tion par un sys­tème qui pro­duira des murs idéo­lo­gi­ques autour de nous. Etre opposé à ces condi­tions signi­fie danger et insé­cu­rité. »

Csaba Toth, dans « Noise Theory »

« La nais­sance de la noise peut être expli­quée uni­que­ment dans le contexte de l’effon­dre­ment de la ville indus­trielle. La noise est un genre pro­fon­dé­ment métro­po­li­tain (même dans sa forme écologique) qui s’est d’abord fait enten­dre dans le pay­sage urbain & indus­triel ravagé et le climat cultu­rel réac­tion­naire des années Thatcher-Reagan et, peut-être de moin­dre manière, durant l’ère de Yasuhiro Nakasone. Coïncidant avec la désin­dus­tria­li­sa­tion en Occident et au Japon se déve­loppa une partie essen­tielle du pro­ces­sus de glo­ba­li­sa­tion : l’émergence d’un réseau global d’infor­ma­tion et de gigan­tes­ques mul­ti­na­tio­na­les. La satu­ra­tion par les biens de consom­ma­tion et la simul­ta­néité de l’infor­ma­tion tis­sè­rent un réseau beau­coup affiné et précis que tout ce qu’on pou­vait ima­gi­ner à l’ère indus­trielle. (…)

A sa créa­tion, la musi­que noise était influen­cée par diver­ses cons­ta­ta­tions, cultu­rel­les comme poli­ti­ques, en rap­port avec son regard sur la société post-indus­trielle. En termes de musi­que, les pre­miè­res per­for­man­ces noise confron­taient ce qu’elles per­ce­vaient comme la des­truc­tion du rock par une indus­trie cultu­relle reflé­tant la pro­duc­tion de masse et ce qu’Attali appelle la répé­ti­tion. A leurs yeux, la stan­dar­di­sa­tion indus­trielle au sein de l’indus­trie du disque en par­ti­cu­lier incar­nait l’émergence de modè­les uni­ques et tota­li­tai­res. L’impul­sion ini­tiale der­rière la noise repo­sait sur la cons­ta­ta­tion qu’étant donné que la pro­duc­tion indus­trielle impo­sait les cri­tè­res de la répé­ti­tion au sein de la musi­que de masse, toute forme cultu­relle de répé­ti­tion exis­tant sur le marché des com­mo­di­tés obéi­rait à la logi­que impla­ca­ble de l’indus­tria­li­sa­tion. Les musi­ciens de noise créè­rent donc une musi­que non-répé­ta­ble en dehors du nexus com­mer­cial. »

Edwin Prévost, dans Free Improvisation in Music and Capitalism : Resisting Authority and the Cults of Scientism and Celebrity

« Bien entendu, il est peu pro­ba­ble (mais pas impos­si­ble) que quelqu’un décide d’écouter ou de jouer de la musi­que impro­vi­sée uni­que­ment en réa­li­sant la valeur poli­ti­que de cette musi­que. Et c’est une source de décep­tion per­ma­nente de voir beau­coup de gens que je connais et consi­dère comme poli­ti­que­ment intel­li­gents être tou­jours inca­pa­bles de s’iden­ti­fier au radi­ca­lisme qui réside dans le pro­ces­sus d’impro­vi­sa­tion libre. Pour beau­coup de radi­caux de gauche ce genre de musi­que demeure incom­pré­hen­si­ble, prin­ci­pa­le­ment dû au fait que les impro­vi­sa­teurs créent une musi­que dépour­vue de tona­lité conven­tion­nelle et de ryth­mes fami­liers, volon­tai­re­ment désin­ter­res­sée de tout appel com­mer­cial et popu­liste. Alors que pour beau­coup d’audi­teurs, n’importe quel ersatz de folk-rock mer­di­que ou même de « world music », tant qu’il contient un mes­sage poli­tisé ou une vague allu­sion à un évènement poli­ti­que his­to­ri­que, fait l’affaire. Et cela conti­nue de fonc­tion­ner pour eux malgré le fait qu’ils soient cons­cients des com­pro­mis avec le capi­ta­lisme que la plu­part des musi­ques popu­lai­res sont obli­gées de faire pour exis­ter. (…)

Il sem­ble­rait qu’il ne vient pas à l’esprit de beau­coup d’idéo­lo­gues de gauche que le chan­ge­ment dans les rela­tions socia­les devra avoir lieu dans toutes les formes d’acti­vi­tés humai­nes, la musi­que inclue. Pendant ce temps, nom­breux musi­ciens pui­sant leur ins­pi­ra­tion dans l’impro­vi­sa­tion s’aper­çoi­vent que cer­tai­nes facet­tes de leur créa­ti­vité sont poten­tiel­le­ment exploi­ta­bles par un sec­teur en plein essor du marché des loi­sirs appelé « art ». Tout ceci est très décou­ra­geant pour ceux qui pen­sent que la musi­que libre impro­vi­sée peut être d’une cer­taine manière un véhi­cule ou un modèle pour le genre de société, autre que capi­ta­liste neo-libé­rale, dans laquelle nous pré­fé­re­rions vivre. (…)

Malgré tout, avant de som­brer dans la désillu­sion, exa­mi­nons ce qu’il se passe avec cette appro­pria­tion capi­ta­liste, bien que mineure, de l’impro­vi­sa­tion libre. Pendant des années j’ai pensé que cer­tains des sons incroya­ble­ment dis­cor­dants et la bous­cu­lade des normes auraient résisté au mar­ke­ting. Alors que pour moi-même et d’autres c’est cet « autre » sonore que nous trou­vons attrac­tif, j’ai l’habi­tude des réac­tions aux musi­ques expé­ri­men­ta­les et impro­vi­sées de la part de gens qui ne les consi­dè­rent pas du tout comme de la musi­que ! Ce qui se passe aujourd’hui c’est que dans cer­tains contex­tes, la dis­so­nance et la décons­truc­tion sont deve­nues des expé­rien­ces tolé­ra­bles. Peut-être est-ce ce à quoi Cardew fai­sait réfé­rence lors­que durant les années 60 & 70 il obser­vait la bour­geoi­sie endi­man­chée lors de, par exem­ple, la Biennale de Venise ou les per­for­man­ces de la Merce Cunningham Dance Company. Ils écoutaient atten­ti­ve­ment et applau­dis­saient poli­ment la musi­que de John Cage & co. « La bour­geoi­sie a appris à pren­dre ses médi­ca­ments », déclara-t-il. Qu’est-ce que l’avant-garde doit faire pour cho­quer aujourd’hui ? Rien du tout. Comme Chris Cutler le sug­gère avec une convic­tion éclairée : l’avant-garde est morte. Beaucoup de publics ont appris à applau­dir poli­ment à pres­que n’importe quelle occa­sion, tant qu’ils sont per­sua­dés que leur appro­ba­tion témoi­gne de leur bon goût et il y a de toute façon tou­jours le verre ou le dîner d’après-concert à appré­cier.

Ben Watson, dans Noise as Permanent Revolution

« Le cou­rage de la jeu­nesse la rend capa­ble de regar­der les choses en face. Sa folie est d’ima­gi­ner que per­sonne ne l’a fait avant elle. L’avan­tage de la noise comme style pré-établi est qu’il met au pre­mier plan un aspect de la musi­que qui trou­ble la société bien pen­sante depuis au moins Beethoven. En gros, le refus de la musi­que de jouer le simple rôle obéis­sant de déco­ra­tion ou de diver­tis­se­ment : la musi­que authen­ti­que est un rap­port à la vérité, le contraire d’une simple soirée agréa­ble. (…)

La pro­duc­tion de com­mo­di­tés entraine de la com­pé­ti­tion entre dif­fé­rents capi­taux, dont le résul­tat est l’inno­va­tion tech­ni­que per­ma­nente. L’obso­les­cence cultu­relle est le cor­ré­laire spi­ri­tuel de cette guerre de tous contre tous. La révolte œdi­pienne doit se résu­mer aux limi­tes étroites des pré­fé­ren­ces de style, afin que les jeunes trou­vent une « iden­tité » en consom­mant quel­que chose de dif­fé­rent que leurs parents. Comme d’habi­tude avec la logi­que des com­mo­di­tés, il est dif­fi­cile pour la morale d’ana­ly­ser ce pro­ces­sus. Est-ce bien ou mal ? Aucune idée ! C’est contra­dic­toire, c’est en train de se pro­duire, c’est iné­vi­ta­ble : on vit dans ce bordel, que doit-on y faire ?"

Matthieu Saladin, dans Point of Resistance and Criticism in Free Improvisation : Remarks on a Musical Practice and Some Economic Transformation

« Ces trans­for­ma­tions du capi­ta­lisme sont été très lar­ge­ment abor­dées par Luc Boltanski et Eve Chiapello dans leur livre Le Nouvel Esprit du Capitalisme. Les deux cher­cheurs dis­tin­guent dans leurs tra­vaux deux sortes de cri­ti­ques accom­pa­gnant l’his­toire du capi­ta­lisme. Ils nom­ment la pre­mière « cri­ti­que sociale », carac­té­ri­sée par la lutte pour l’égalité, contre l’exploi­ta­tion et l’indi­vi­dua­lisme et la seconde « cri­ti­que artis­ti­que », sensée dénon­cer l’oppres­sion et la domi­na­tion par la stan­dar­di­sa­tion et la com­mo­di­fi­ca­tion. (…)

La cri­ti­que artis­ti­que exi­geait davan­tage de liberté et d’auto­no­mie indi­vi­duelle et refu­sait le contrôle par la hié­rar­chi­sa­tion et les tâches pla­ni­fiées. Le nouvel esprit du capi­ta­lisme lui donna satis­fac­tion en aban­don­nant le Fordisme et en ré-arran­geant l’orga­ni­sa­tion du tra­vail en s’adap­tant à ces deman­des. La nou­velle orga­ni­sa­tion fut accom­pa­gnée d’une nou­velle forme de pré­ca­rité.
Le socio­lo­gue Pierre-Michel Menger le résume en ces mots : « Donc l’ironie est que les arts, qui ont déve­loppé une forte oppo­si­tion à la domi­na­tion du marché, appa­rais­sent comme les pré­cur­seurs de l’expé­ri­men­ta­tion vers la flexi­bi­lité, en fait l’hyper-flexi­bi­lité ». Eve Chiapello expli­que : « la pré­voyance et la ratio­na­lité, d’après les consul­tants en mana­ge­ment, ne sont plus les seules clefs du succès. En fait, il faut »diri­ger par le chaos« , inno­ver cons­tam­ment, être flexi­ble, intui­tif, avoir un fort »quo­tient émotionnel« . Les entre­pri­ses sont trop bureau­cra­ti­ques, trop hié­rar­chi­sées, elles aliè­nent la force de tra­vail, elles doi­vent »appren­dre à danser«  »... (…)

Les entre­pri­ses au sein des­quel­les ces impé­ra­tifs se mani­fes­tent pren­nent la forme de struc­tu­res orga­ni­ques qui per­met­tent les rela­tions inter­per­son­nel­les en les ren­dant hori­zon­ta­les. Elles s’ins­cri­vent dans une logi­que de pro­ces­sus et cher­chent à encou­ra­ger une impli­ca­tion gran­dis­sante de chacun de leurs employés. Les sin­gu­la­ri­tés peu­vent inte­ra­gir plus faci­le­ment et de là le profit escompté se trouve dans la créa­ti­vité favo­ri­sée par la ren­contre de ces dif­fé­ren­ces. Ces trans­for­ma­tions ont ten­dance à établir un lien entre le monde économique et ce qui pour­rait cons­ti­tuer les spé­ci­fi­ci­tés du monde artis­ti­que. Elles contri­buent à rendre leur oppo­si­tion moins évidente : « la sépa­ra­tion entre les deux mondes n’est plus si sûre, les fron­tiè­res sont plus vagues, ren­dant pos­si­bles des trans­ferts de logi­ques, de per­son­nes et une hybri­da­tion réci­pro­que ».

Howard Slater, dans Prisoners of the Earth Come Out !

« Ce n’est pas nou­veau, mais nos pro­pres pro­pen­sions affec­ti­ves ont été ren­dues pro­duc­ti­ves. Jonathan Beller : « Le com­merce n’est pas seu­le­ment le mou­ve­ment de l’argent et des objets, c’est le mou­ve­ment du capi­tal à tra­vers notre sys­tème sen­so­riel. » (…)

Nos sens tra­vaillent. »

« La pro­priété intel­lec­tuelle, c’est de la merde » - Billy Bao

Source du site lyonnais Rebellyon.info

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C'est en s'appuyant sur Noise & Capitalism que le CAC de Bretigny sur Orge organise une exposition-concert  sur une durée de deux mois, sous l'impulsion de l'artiste Mattin.

Et comme la contestation sociale est une chose qui se partage, qui relève d'une forme de collectivisme social, le public est invité à participer à cette performance concert exposition en venant improviser in situ. Et comme le précise le CAC de Bretigny

" ... Tout le monde est le bienvenu,  et à partir de là, tout peut arriver..."

Serait-ce, transposée dans l'univers de l'action performative et musicale improvisée, une façon de se rassurer dans une société aux valeurs sociale plutôt malmenée

Lire ici l'ntégralité de Nouse &Capitalism

Pour ceux que le sujet du rapport du son comme une arme politiquei ntéresse, on ne peut que conseiller les 4 superbes articles de Juliette Volcier "Le son comme arme"

Infos

Centre d’art contemporain de Brétigny
Espace Jules Verne, Rue Henri Douard
91220 Brétigny s/Orge
France
tel (33) 01 60 85 20 76
fax (33) 01 60 85 20 90
info@cacbretigny.com
35min.
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