Ode à la Joie de Schiller, extrait, Dimanche poétique

Par Mango

Joie! Belle étincelle des dieux,
Fille de l'Élysée,
Nous entrons l'âme enivrée
Dans ton temple glorieux.
Tes charmes relient
Ce que la mode en vain détruit;
Tous les hommes deviennent frères
Là où tes douces ailes reposent.
Extrait du livre de Éric-Emmanuel Schmitt : «Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent » p.43
Les apprécierais-je ces vers de Friedrich von Schiller, sans les ailes puissantes que Beethoven leur ajoute afin qu’ils volent haut ? Je juge pertinent qu’on distingue leurs travaux par deux mots différents : on appelle Ode à la joie les strophes de Schiller et Hymne à la joie la déferlante  sonore de Beethoven. La musique en effet transcende le poème, dessine des volutes exaltées, organise des échanges entre les quatre solistes et le chœur en écho. Puis soudain, jaillie d’un silence assourdissant, c’est une marche, une marche à la rutilance militaire, inexorable, héroïque : la joie conquiert le monde.
Beethoven, Neuvième Symphonie, quatrième mouvement et final : »Hymne à la joie »
http://www.youtube.com/watch?v=U8lpPZdBYL0
Participation au x dimanches poétiques de Bookworm