Le footix désigne aujourd’hui l’amateur de football qui réagit, par la voie d’un commentaire « posté » sur un site dédié, à un article, un entrefilet, un reportage, une image, un événement ou à l’opinion exprimée par un autre commentateur issu lui aussi du public des internautes. Seul le football est pour l’instant concerné et, même si rien n’empêche en théorie d’imaginer des variantes rugbystiques, athlétiques, cyclistes etc., force est de constater que ces déclinaisons potentielles ont peu de chances de voir le jour (du moins tant que l’exposition médiatique de ces sports restera ce qu’elle est actuellement).
Postulat de départ
Le commentaire du footix, s’il n’est pas censuré par quelque webmaster pour son insanité de fond (xénophobie, racisme, calomnie…) ou de forme (insultes, grossièreté…), vient simplement se juxtaposer à tous les autres pour former un empilement indiscriminé, une liste déroulante de posts dont l’apparition éphémère sur les écrans des internautes provoque à son tour des commentaires, la plupart du temps apitoyés, sur l’ignorance, l’incompétence, la stupidité de tous ces amateurs grisés par l’illusion naïve que leur opinion présente le moindre intérêt. La sottise individuelle et collective de ces posts crève les yeux, aussi faut-il bien voir que seul leur nombre fait sens et certainement pas leur contenu intellectuel pour le moins incertain. De fait la valeur d’un média se mesure dorénavant uniquement au nombre des réactions écrites qu’il suscite, « valeur » prenant tour à tour une acception commerciale (tout média est avant tout un support publicitaire) ou politique (tout média est un directeur plus ou moins puissant d’opinion).
André
(la suite demain…)