Chair de lune **

Par Essel
Une fois n'est pas coutume, j'ai trouvé le résumé en 4e de couv. si fidèle à ma lecture que je l'ai conservé.

Quatrième de couverture :
Entre bacs de décantation et pipelines argentés, entre marais et cités ouvrières, Berre-l'Étang ploie sous le soleil d'un été brûlant au milieu des années 70. La gauloise au bec et le regard insolent, ils ont quinze ans. Il y a le gros Régis, sa Yamaha et ses sous-pulls qui font des étincelles quand il frotte ses manches 1’une contre l'autre ; il y a Ga l'Espagnol, héritier des luttes anti-franquistes ; et puis il y a Tano. Tano le solitaire, le silencieux, l'orphelin de coeur. Tous, ils rêvent de travailler à la Shell. Ils rêvent de cet avenir sans autre horizon que celui des cheminées d'usine et des montagnes de sel alentours. Mais pour Tano, il en sera autrement. Il rencontre Nara, la jeune Brésilienne. Tout de suite, c'est l'amour fou, le plus jeune et le plus libre : l'amour adolescent. Mais c'est aussi la porte ouverte à des rêves jamais encore rêvés, une fusion sans limites dont la puissance va déchaîner les éléments les plus incontrôlables sur la ville figée dans sa torpeur et les précipiter vers une issue inévitablement dramatique. Jean-Paul Delfino nous offre un récit au ton juste et désenchanté, à l'écriture envoûtante, où le souffle poétique le dispute à la précision dans une étude de caractères sans concession.