Mais quelle est la position du PS sur les retraites.

Publié le 14 octobre 2010 par Marx

 
Ou, la bombe à retardement qui risque d’exploser après 2012.
   En réalité, on ne sait plus. Il y a bien Gérard Filloche qui affirme, 60 ans et à taux plein, en précisant que c’est ce qui a été décidé par le Bureau national et qui devient la position du Parti. On ne demande qu’à le croire mais voilà, d’autres dirigeants ne disent pas la même choses et quelques uns se situent même aux antipodes. Au regard des rapports de force interne, ce sont les « dissonants » qui possèdent les plus gros bataillons. Les citoyens et les travailleurs ont besoin d’y voir un peu plus clair dans la confusion entretenue.
   Le dernier en date, Le Guen, dans l’émission C’ dans l’air, sur la 5 du 13 octobre, à 22 h 35, affirmait qu’il fallait bien travailler plus longtemps (pour certains ?) et allonger la durée des cotisations. Il reprend les termes de la contre réforme actuelle mais en la qualifiant d’injuste et qu’il proposait, lui, une « réforme juste ». A l’inverse, de son côté Ségolène Royal annonce que le Capital paiera . Martine Aubry, la première d’entre toutes et tous, ne cache pas être pour l’allongement de la durée des cotisations. Est il utile de citer les propos de Michel Rocard, et ceux  du Maire de Lyon. Il y a encore Valls et nous n’avons pas la cruauté de poursuivre la liste. La cerise sur le gâteau , c’est DSK et son FMI, pour rien ne va assez loin dans les contre réformes les plus réactionnaires. C’est d’autant plus grave qu’il est un prétendant à la fonction suprême et nous dit on c’est entre Aubry et DSK et que les différents ingénus affirment se ranger derrière celui ou celle qui sera désigné à l’issu des primaires. Oui, c’est entre Aubry et DSK, c’est bien ce qui se dit et qui s’écrit. L’une pour l’allongement des cotisations et l’autre qui se propose d’aller encore plus loin que Sarkozy. Nous ne pouvons qu’être désolés mais c’est là que se situent les plus gros « bataillons ». Ce n’est donc pas la position de l’aile gauche et de Gérard Filloche qui a la moindre chance d’être retenue dans la politique que s’apprête d’appliquer le PS en 2012, votée par le BN ou pas. Laurent Fabius , lui même, ne cache pas son accord sur l’allongement des cotisations . Il se rangera ajoute t il derrière celui , DSK ou celle Aubry qui sera désigné à l’issue des primaires.
   On a beau dénoncer la contre réforme de la droite comme injuste, en quoi maintenir l’augmentation de la durée des cotisations , la rend moins injuste. A moins de vouloir partir à la retraite avec les pépins de figues et laisser au capital le verger tout entier.
   On peut également mesurer le respect qu’on certains dirigeants du PS pour les décisions collectives et pour leur base. Si Gérard Filloche a raison et que le programme en matière de retraite est celui qu’il développe, c’est que ses camarades de Parti  traitent ces décisions avec le plus profond mépris et par là, ceux qui respectent les décisions prises à la majorité. Qui peut penser un instant, que celui fortement sollicité par le « Figaro » et la presse de droite, DSK, respectera la première virgule d’un texte ou d’un programme inspiré par l’aile gauche, même majoritaire au sein des instances de Solférino.,  quand d’autres, moins taxés de néo libéralisme ne s’en privent pas , de ne rien respecter. Même, en supposant cela possible, Gérard Filloche, présent aux primaires, l’emporte, en battant DSK, Aubry, Valls, Hollande, pour appliquer son programme élu Président n’aurait d’autre choix que de nommer un gouvernement, avec le Front de Gauche et le NPA. Pourquoi ? Tout simplement parce que ses positions en la matière et plus largement , sont bien plus proches de celles de Mélenchon, de l’ensemble du Front de Gauche et du NPA, que de celles de DSK, Valls, Hollande, Aubry, Fabius, Le Guen, Cambadélis, Moscovici, Montebourg, Rocard, Collomb et tout ce qui représente l’aile droite et centrale du PS. Ce qui nous fait dire que le PS représente tout l’évantail politique et idéologique français, en rajoutant Jean Paul Denanot et ses soutiens. Comment ne pas voir apparaître des contradictions, les mêmes qui traversent la société française toute entière, avec les ouvriers en moins. Contrairement à ce que pensent certains, le PS n’est plus le Parti au sein duquel les différences portent sur les moyens de parvenir au socialisme, sur la méthode, pas plus qu’il n’est représentatif des vieux courants du mouvement ouvrier  de leur diversité et de leurs richesses dans le domaine de la culture des idées. Non, il ne s’agit plus de parvenir au socialisme, alors les moyens…. et la méthode….. ? même s’il reste d’authentiques socialistes, faut bien quelques témoignages.
   La position du PS sur les retraites, est et reste une énigme en forme de bombe à retardement qui finira bien par exploser après 2012 si celui remporte les élections.