Chaque matin très tôt le même pas (Jean-Claude Pirotte)

Par Arbrealettres


chaque matin très tôt le même
pas résonne et je l’écoute
arpenter le trottoir, un pas de femme
pressée comme si l’amoureux
devait surgir avec le jour
mais ce n’est pas là, je sais, à l’appel
du désir que l’inconnue se hâte
il est trop tôt ou peut-être trop tard
à jamais, c’est le pas de l’embauche
et ce pas me fait mal
comme un clou dans la paume

(Jean-Claude Pirotte)


Illustration: Paul Delvaux