Plus de tente
Car le point commun entre toutes ces familles, c’est la demande d’asile qu’elles ont formulée à la France. Une demande qui devrait leur permettre de vivre dans des conditions plus décentes. «En attendant la réponse de la Cour nationale du droit d’asile, l’Etat doit prendre en charge les demandeurs, et les loger», explique Odile Touzet. La plupart du temps, cela se fait dans un Centre d’accueil de demandeurs d’asile. Problème, les deux centres de l’agglomération, à Eysines et Villenave d’Ornon, sont saturés. Les familles, aidées de leurs avocats, ont donc porté le dossier devant la justice, et la préfecture a déjà été condamnée plusieurs fois par le Tribunal administratif. Résultat, la préfecture doit payer 100 euros d’astreinte par jour passé dehors aux familles. «Mais le préfet ne paie pas», s’offusque Odette Toulet, de RESF. Joint hier après-midi, la préfecture a précisé qu’elle ne souhaitait faire «aucun commentaire pour le moment» sur la situation. Pendant ce temps-là, une nouvelle famille avec enfants serait arrivée hier de l’Est de l’Europe, selon le Centre d’accueil d’information et d’orientation des personnes en errance (CAIO) de Bordeaux, situé à proximité de la place André-Meunier. Une mauvaise nouvelle pour les associations mobilisées : «Nous n’avons plus de tente à leur proposer....»•
Sébastien Hervieré