Pourtant l’occasion s’est présentée de retourner dans la salle 1 de l’UGC Normandie, samedi soir, à 22h, pour le film incontournable du moment. The Social Network. Le film qui rend tout le monde curieux, celui qui raconte l’histoire plus ou moins vraie de la création de cet outil omniprésent et omniscient de la société qu’est Facebook. Un film qui rend curieux avant d’être vu, et plutôt admiratif une fois vu. Retirez le « plutôt ». Avant d’être un film sur la création de Facebook, The Social Network est le nouveau film réalisé par David Fincher (à peine plus d’un an après L’étrange histoire de Benjamin Button), d’après un scénario de Aaron Sorkin (créateur de la série « A la Maison Blanche »). Au-delà d’un film sur la création de Facebook, The Social Network est un portrait aussi bluffant que fascinant de la génération 2.0.
Que The Social Network ne décrive pas forcément les personnages qu’il prend pour anti-héros dans toute leur véracité n’empêche pas le film de trouver son équilibre. Point de récit linéaire, propre et fidèle ici. Sorkin et Fincher voient plus grand, plus loin. Leur film zigzague avec cohérence et extrapole pour mieux nourrir ses personnages et sa dramaturgie. Finalement, il importe peu que Mark Zuckerberg et Eduardo Saverin, les deux co-fondateurs de Facebook et personnages centraux du film, soient fidèlement dépeints ou non. The Social Network en fait des personnages foisonnants et fascinants. Ils sont les rouages d’un ensemble qui dépasse l’entendement, où quelques formules informatiques et quelques coups stratégiques qui peuvent paraître anodins génèrent des intérêts humains qui se comptabilisent en dizaines, centaines de millions de dollars.
Oui, The Social Network est un film sur la création de Facebook et ses conflits. Mais c’est aussi tellement plus que cela.