Les émissions du Parti Unique.

Publié le 20 octobre 2010 par Marx


   Le 19 au soir, sur la cinq, nouvelle émission du Parti unique dans « C » dans l’air. La presse du pouvoir est toujours là, l’incontournable Figaro, des grands spécialistes et toujours la même pensée unique. Une parodie de débat entre gens d’accords sur le fond et sur la forme. Un monologue à plusieurs. Le plus intéressant n’est là, même s’il appartient au même corps et à la même tendance. Personne pour donner le change. Donne t on le change quand il ne s’agit que de propagande primaire distillée par des pseudos savants. Le contenu est  celui que ne cessent de répéter les différents ministres à longueur d’antenne.
   En voilà un quarteron  de penseurs, prétendus intellectuels, qui ne produisent rien, même pas les idées et les propos qu’ils avancent. Ils ne font que répéter les messages de leurs maîtres qu’ils assènent comme des évidences. On peut répéter à notre tour « misère de la pensée » et gloire à la servilité.
   Un véritable débat, signifie échange, expression d’arguments contraires et examen. Pour l’occasion nous n’osons même pas dire, thèse, antithèse et synthèse, on ne peut en demander tant. Ce n’est pas une émission démocratique, ce n’est pas une émission tout court. Le mouvement social y est traité comme un corps étranger à la société et ces messieurs représenteraient l’expression savante de la société contre ce corps étranger. La conclusion est la même à chaque émission, c’est le pouvoir qui a raison. Tout çà , pour çà. Compte tenu de l’heure tardive il y a peu de monde pour écouter et voir ce pitoyable spectacle, au niveau  d’un vulgaire tract des plus réactionnaires sur le fond. Enfin, ma taxe télé finance la propagande officielle, comme celle de 71% de français.
   Dans les années 70, vers la fin du régime franquiste, de violentes manifestations éclatent en Espagne et plus particulièrement à Barcelone et Madrid. Jean Luc Mélenchon me demande d’aider un militant espagnol qui avait franchi la frontière afin d’échapper à la répression qui s’en suivit. Il revient, muni de documents attestant que ce dernier ne pouvait être présent en Espagne au moment de ces manifestations, fournis grâce à la solidarité et a l’amabilité d’un producteur d’Armagnac. Ce militant était représentant en spiritueux. A son retour je l’accompagne pour passer la frontière, jusqu’à la gare de Saint Sébastien. N’étant pas très clair  non plus pour les autorités espagnoles , je n’osais m’aventurer plus loin. En attendant l’heure du train, nous mangeons ensemble en regardant la télévision. Il y a un « débat » sur ces manifestations, le pouvoir politique y est représenté, deux éminents professeurs, l’un de sociologie et l’autre je ne me souviens pas, la « guardia civil », l’église, et un représentant disaient ils des citoyens dont le sigle m’échappe et évidemment le rédacteur de la presse officielle du régime franquiste. Et chacun de disserter sur ces événements, savamment  et bien sur dans le sens du pouvoir, du Parti unique. « de quoi se plaignent ils » disaient ils en substance et de l’incapacité de juger qu’avait ces pauvres « sujets » quant aux mesures qui étaient prises pour leur plus grand bien. L’ingratitude du peuple à l’égard d’une nation qui leur consent ce qu’il y a de mieux pour l’avenir. Nous sommes dans le même cas de figure, sauf qu’ici, il y a des élections. Mais qu’importe la pluralité sociale, politique  et électorale puisqu’elle n’est pas traduite par et dans l’information . C’est bien une pratique de Parti unique et quelque soit la qualité des différents intervenants.