Erections présidentielles...

Publié le 22 octobre 2010 par Cborhen

Nombreux sont celles et ceux qui ont déjà les élections de 2012 en ligne de mire - et de fuite (en avant). Cependant, loin de moi l'idée de les lapider sur la place piétonnière (et ombragée), d'autant que je suis parfois le premier à me nourrir et à m'hydrater de priorités non prioritaires – pas vous ? Remarquez, quoi de plus légitime et logique : comme tout s'avère de plus en plus creux, de plus en plus attendu, convenu, et pour tout dire de plus en plus futile et stérile, il faut bien gonfler le ballon de baudruche, insuffler de l'air à l'épouvantail unanime. Aussi bien, de colloques en conférences, de longueurs d'ondes en longueur de pages, de tribunes en tréteaux, il soufflent, et il soufflent, et ils soufflent encore, et ils finissent par s'essouffler même, jusqu'au trop-plein de vide...

Ainsi je viens d'apprendre la plus que probable candidature aux prochaines élections présidentielles du brillant, précieux et subtil écrivain Renaud Camus... Là-dessus, on me rapporte que Messieurs Manuel Valls et Jean-François Copé, ces deux lumières dans nos ténèbres, commettraient un ouvrage, à quatre mains donc - comme si on écrivait des deux mains... -, en l'espèce un roman total, initiatique et prophétique, improbable et infalsifiable, gargantuesque en diable et picaresque à souhait, propre à métamorphoser les énormes Jacques Abeille, Guy Dupré, Pierre Bergounioux, Pierre Guyotat et Pierre Michon, pour ne citer qu'eux, en pathétiques et piteux pères de famille tout juste bons à tenir la buvette  et à écouler les produits du terroir de la quinquennale kermesse paroissiale sous la houlette des mitrés et crossés Jean-Luc Mélanchon et Nicolas Dupont-Aignan – et encore... Quelle époque renversante, n'est-ce pas ?

Par ailleurs, et comme par hasard, je m'adonne actuellement à la finalisation d'une thèse essentielle intitulée « Les dernières heures de Claude François, où quand le foudroiement d'un hystérique blondinet coïncide avec l'évacuation des Trente Glorieuses (1978) ». Or, figurez-vous qu'en élargissant le spectre de mes recherches sur ce thême ô combien pertinent, j'ai dû, en route, m'arrêter sur le cas François Valéry, génial artiste lyrique des années 70 et 80, notamment célèbre pour son inoubliable duo avec la plus grande star de l'histoire du cinématographe depuis Greta Garbo, Mademoiselle Sophie Marceau, une interprétation à deux « voix » : Dream in blue.. Que voulais-je dire ? Ah oui, j'y suis. Eh bien vous ignorez certainement que Monsieur Jean-Louis Mougeot, alias François Valéry à la scène, avait choisi ce pseudonyme à la faveur des prénoms respectifs des deux candidats qualifiés pour le deuxième tour du scrutin national majeur de 1974 (pour mémoire, François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing). En outre, il se murmure que le très psychédélique (et postmoderne) François Valéry pourrait bientôt changer de sexe, cela va de soi pour être un homme comme les autres dans une France enfin généreuse et solidaire, et, ce faisant, de nom. Selon mes sources, toujours dignes de foi, il opterait pour Marine Nicolas.

Quant aux dames patronesses Royal et Aubry, elles nous jurent qu'une fois revenus au pouvoir les socialistes ramèneront le départ en retraite à l'âge canonique de soixante ans, mais oui, mais oui... Au train où vont les choses, je finirai sûrement vice-amiral d'escadre, et alors vous me verrez croiser au large de Toulon, sur un porte-avions en balsa made in China, affublé d'un entonnoir rose sur le cuir chevelu et d'une plume dans le cul... Bref, vous n'avez pas fini de bander.


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