Hyperpotamus : Révélation d'un artiste hors-norme

Publié le 24 octobre 2010 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

Il pleut sur Paris ce samedi là. Tout est un peu gris et triste du coup.

Avec S. et F., nous rentrons chez Sol Y Flor et nous nous y installons pour écouter la programmation du concert privé qui ne va pas tarder à commencer. Pour être honnête, parmi les artistes attendus, je ne connais que Thos Henley. Et il suffit à motiver notre présence à tous les trois à cet endroit précis. Le premier artiste à se produire au milieu des compositions florales est Hyperpotamus. Grand brun élancé.  Pédale de sample et micro à ses côtés, il se lance. Enorme claque. Comme ça faisait bien longtemps que je n'en avais pas reçu.

Le set me parait indescriptible, le mieux pour vous faire une idée du talent ce Jorge est de visionner la vidéo qui suit, qui compile un peu de son univers incroyablement riche oscillant entre chants polyphoniques, rythmes hip-hop, chanson parfois et blues souvent.

Pour moi il s'agit là d'une des découvertes m'ayant le plus émue cette année. Et ce n'est pas peu dire... Il arrive de Madrid, n'était à Paris que pour trois jours et j'ai eu la chance inouïe de l'écouter deux fois le même jour. Figurez vous que oui, j'ai bien conscience de ma chance.


Hyperpotamus : Vidéo du concert privé chez Sol Y Flor
envoyé par notsoblonde. - Regardez la dernière sélection musicale.

Ah oui parce que j'ai oublié de vous dire, alors qu'il venait de terminer son set, on annonce : "Si vous avez aimé Hyperpotamus, il est ce soir à la Maroquinerie". Moi, interloquée : "Mais alors c'est lui qui est en première partie de Tumi and The Volume?"  "Oui"  Moi, intérieurement  : "Mais c'est juste trop beau pour être vrai".

Parce que le concert de Tumi je me l'étais réservé depuis belle lurette. Et que, jusqu'à ce moment précis, aucune première partie n'étant annoncée je m'étais faite à l'idée qu'il y aurait sans doute "seulement" Tumi et ses trois acolytes (et c'était déjà bien, au fond).

L'annonce de la présence d'Hyperpotamus en ouverture du show de ce soir, c'est un peu la cerise sur le gâteau. Sexy la cerise. Ce qui ne gâche rien.

S'il faut jouer le jeu des comparaisons disons que son travail m'a un peu rappelé celui de David Walters que je réécoutais justement depuis peu. Après l'avoir vu sur scène l'an dernier, je suis restée fidèle à sa musique vers laquelle je reviens de temps en temps. J'aimais son mélange intéressant des genres et son côté bricoleur-génial qui, seul, se fabrique un univers complexe et varié. Et puis il y a son instrument "bizarre", l'Etoile, si beau à regarder et à écouter...

Mais là, j'ai l'impression qu'on est un cran au-dessus. ce que fait Hyperpotamus c'est un peu ce vers quoi peut tendre David Walters s'il va au bout de son projet d'exploration artistique. Encore qu'il est déjà intéressant au stade où il en est et qu'il ne va sans doute pas manquer de surprendre avec son prochain album mais Hyperpotamus débarque avec quelquechose de déjà très abouti, dans la même veine artistique.

J'étais sidérée par sa performance. Rien de plus, rien de moins. Juste médusée.

Photos de ce concert privé et de son set à la Maroquinerie :

Sur la scène de La Bellevilloise le même soir il jongle avec plusieurs micros et c'est la seule différence avec le set de l'après midi.  Il arrive en annoncant (en français mais avec un accent qui achève de me séduire) : "Bonsoir, je suis Hyperpotamus et ce soir vous êtes mes Hyperpotamis" puis se lance. L'accueil du public est plus que chaleureux : Torride!


Hyperpotamus Live @ La Maroquinerie (vidéo)
envoyé par notsoblonde. - Clip, interview et concert.

Adhésion massive du public de Tumi à la musique de cet artiste espagnol qui, assurément, n'a pas fini de faire parler de lui. Patience, il est en vadrouille en Slovaquie, en Angleterre et en Espagne dans les semaines à venir. Reste à souhaiter que les programmateurs parisiens le réclameront d'ici peu. En attendant, retrouvez le sur myspace, c'est là.