Tout français a droit au travail!

Publié le 24 octobre 2010 par Teaki

Trois longues et douloureuses semaines de conflit social où la réforme des retraites prend la noirceur des prétextes suicidaires pour faire exploser la maison "France".

 

Rappelons aux grévistes et autres révolutionnaires que si le droit de grève est inscrit dans la constitution, le droit au travail l'est tout autant. Il a été affirmé pour la première fois, en 1848, par la IIe République qui créa, dans cette perspective, des Ateliers nationaux permettant de fournir un travail aux chômeurs. Ce droit au travail a été repris dans le préambule de la constitution de 1946 , qui affirme : " Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi ", et par notre constitution actuelle.

Qui sont ces syndicalistes qui ne croient plus en la valeur du travail? Qui sont ces personnages politiques qui encouragent à la rebellion et au blocage total de notre société et par là-même, donnent plus de valeur à la grève qu'au travail?

Sommes-nous si misérablement abasourdis que nous laissons filer dans la pénurie artificielle les premiers frémissements de la reprise économique ? Comment peut-on laisser notre maison France aux mains d'incendiaires qui n'ont plus rien à perdre, comme je l'ai entendu au Congrès des maires du Morbihan craché à nos figures d'élus de droite et de gauche? Nous serions des nantis, des exploiteurs, des "sans-couilles" (c'est bien mon cas, je le confirme), nous les élus, des collabos parce que nous contribuons à faire passer la réforme des retraites. Aucune proposition. De la rage. De l'hystérie. De l'autoritarisme de la grève.

Jusqu'à présent, les grèves ne parvenaient pas au blocage attendu. Le service minimum servait d'amortisseur. L'initiative privée parvenait à se frayer un passage dans le flot des manifestants. 

Mais la donne change. Le blocage des stations-service marque un cran supérieur et hautement inflammable pour la "Maison France".

Et la Maison Bretagne souffre tout autant.

Rappelons qu'en Bretagne le chômage a connu un accroissement plus fort qu'ailleurs (+23 %). Une hausse particulièrement sensible chez les chômeurs de longue durée (+ 1 an), puisqu’elle est de +32, 4% dans notre région et de 25 % au niveau national.

Rappelons aussi que le tissu économique breton repose sur des PME-TPE- autoentrepreneurs, premiers employeurs, premiers à souffrir des grèves: toute la logistique est déglinguée, le moral au plus bas, le stress maximal. Comment peut-on être à ce point irresponsable pour mettre en péril des milliers d'emplois?

Le monde effaré regarde la France s'immoler.

Gageons qu'il ne restera pas assez d'essence pour la mise à feu.

Gageons que nous serons capables de faire entendre les voix de la majorité travailleuse, celle qui sait ce qu'un budget et un taux d'endettement proche de 90% du PIB signifient, celle qui sait que nous frôlons chaque jour un peu plus la faillite.

Il faut redresser le toît de la Maison France avant qu'il ne brûle, montrer qu'il existe une sortie de crise.