Cerfs et cervidés : mi-fées mi-trophées

Publié le 25 octobre 2010 par Sophie Ceugniet
Quand je repère un motif dans les médias qui commence à devenir récurrent, je me pose toujours la question du moment opportun pour en parler. Trop tôt, il n'y a pas assez d'exemples, d'illustrations, de diversité d'approche. Mais si on attend trop, on risque d'arriver après la bataille : quand tous les magazines ont fait leur petite brève, voire leur petite rubrique sur le sujet.
Vous l'avez peut-être deviné, je vais vous parler des daims, cerfs, biches et autres cervidés qui envahissent les visuels de pubs.
Avec Stella McCartney (merci Gaëlle) il n'est pour l'instant question que de faons dans ce sous-bois, ambiance mi-Bambi mi-Blanche Neige. Pas de bois de cerfs à l'horizon... Bref, c'est l'enfance de l'art...

Dans un registre beaucoup plus adulte, Aigle présente une bête à bois magnifiée, totémisée. Et renforce son "Pour la réintroduction de l'homme dans la nature" d'un "At home in nature" brodé au point de croix...

Il y aussi tous ces visuels où les bêtes à bois apportent leur présence magique dans LE lieu où l'homme et l'esprit de la forêt ont une chance de se rencontrer : la clairière.

Ci-dessous, les bêtes sont sorties de leur contexte de nature, réduites à l'état d'objet et c'est le trophée de chasse, symbole bourgeois s'il en est, qui prime... Dans une page déco de Elle du 23 octobre, une série mode de Citizen K automne 2010... ou une pub Eastpak d'une précédente saison.

Une touche de magie en plus chez Stuart Weitzman avec ce trophée mimétique qui fait office de confident pour jeune fille.

Alors, quand je vois que sur le site du salon Première Vision 2010, ZE place où se décident les motifs, couleurs et matières d'aujourd'hui et de demain, on fait tant de cas des faons et des cerfs...

Ou que les Inrocks ont bien repéré la tendance bestiaire et l'illustrent d'un joli petit cervidé...

Ou encore qu'une blogueuse mode se sent tout à coup "obsédée par les cerfs" à la vue d'une robe Manoush imprimée... Là, je me dis qu'il est vraiment temps d'en parler !