Du baume au coeur

Publié le 26 octobre 2010 par Etsinonrien

Il y a quelques mois encore, j'étais au fond du trou. Loin, bien loin. Plus envie de rien, plus envie de vivre.Évidemment, il y avait toujours moyen d'en sortir, de ce trou, mais je n'avais plus assez de forces.Ce n'est pas vraiment facile de parler d'une dépression. Moi-même, jusqu'à ce que cela m'arrive, j'étais persuadée que j'étais invincible et que j'étais assez forte pour y échapper. D'ailleurs, je n'en parle pas autour de moi. Quelques personnes sont au courant, ma belle-famille (mais pas ma famille, va comprendre...), ma nounou qui a grave assuré le temps que je me remette sur pied, une ou deux copines, c'est tout. Mais je n'évoque jamais le sujet. Mon orgueil m'a toujours empêché d'avouer mes faiblesses, mais j'étais acculée, il me fallait de l'aide extérieure. C'était tout simplement une question de vie ou de mort.
Ce matin, dans ma messagerie électronique, il y avait une bonne, une excellente nouvelle. Et j'ai alors compris que j'étais en train de remonter la pente. Je sentais bien, depuis quelque temps, que je retrouvais goût à la vie. Les personnes qui m'ont suivie ces derniers mois et que j'ai revues à la rentrée m'ont trouvée en forme. J'essaye aussi de sortir de ma bulle, de m'ouvrir aux autres. J'ai retrouvé, dans les bras de Jules, un bonheur indicible qui s'était estompé pendant ces quatorze dernières années. Pas le même bonheur qu'au début, non, quelque chose de différent, mais de sincère et de profond.
Et ce matin, cet email plein d'espoir. Juste de l'espoir, hein, rien de concret, rien de palpable. Juste la possibilité de donner une autre tournure à ma vie professionnelle. D'apporter une nouvelle touche à mon épanouissement. Un email que je n'osais plus espérer recevoir.
Aujourd'hui, mardi 26 octobre 2010, je suis debout et enfin en train d'avancer sur la voie de la guérison. Prudemment, pour ne pas glisser. Mais avec une confiance que je ne me connaissais pas jusqu'à présent.