FnacBook : un copier-coller de la stratégie d’Amazon?

Par Ebouquin


Difficile de ne pas voir les similitudes entre le FnacBook et Kindle d’Amazon. Si le reader et le service associé se ressemblent, la façon de communiquer et promouvoir son produit pourraient être bien différentes. Pourtant, il semble que la FNAC soit en train de copier dans son ensemble le modèle de son homologue américain. Comme sur le site d’Amazon, le FnacBook trône déjà en page d’accueil du site de la marque. Il est tout à fait envisageable que cette mise en avant demeure pendant toute la période des fêtes… Puis comme nous l’annoncions dans un précédent billet, la FNAC ne va pas lésiner sur les moyens : le FnacBook ne va pas passer inaperçu.

Cependant, si nous ne pouvons pas encore statuer sur la qualité du reader, l’offre de contenu est encore bien loin de ce que propose Amazon (même si l’”agitateur du curiosité” cherche à tendre vers un catalogue aussi riche). Si la FNAC se targue d’avoir un catalogue de 80 000 titres, il faut se rendre à l’évidence et bien noter que ce chiffre cache quelques surprises.

Tout d’abord, une bonne partie des titres disponibles sont des PDF et non pas des ePub. En prenant, par exemple, la catégorie des manuels et des ouvrages techniques, on se rend vite compte que le PDF a encore une belle avance sur l’ePub. Malheureusement, le format PDF est bien moins adapté à une lecture sur reader. Avant d’acheter depuis le FnacBook, le lecteur devra donc faire attention à vérifier le format de son document. Ensuite, plusieurs centaines d’ebooks gratuits complètent le catalogue. Enfin les prix sont loin d’être aussi attractifs que ceux pratiqués par Amazon pour les consommateurs américains. Cependant, sur ce point, tout dépend de la volonté des éditeurs… ou de celle de la FNAC de persuader leurs partenaires de faire un effort sur ce point.

Il faut reconnaître le courage et le volontarisme de la FNAC de se lancer pleinement sur le marché de la lecture numérique même si cela nous donne les éléments pour comparer le marché français au marché américain. Nos confrères d’outre-atlantique ont bien une bonne année ou deux d’avance. Pourra-t-on seulement les rattraper ?

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