Permaculture

Publié le 14 octobre 2010 par Keimuta
Qu’est ce que ça peut être ? - Un nouveau mouvement d’art contemporain… - La culture d’un animal aquatique inconnu mais super bon… - Une sorte de culture permanente de je sais pas quoi…   En regardant la liste des hôtes WWOOF au Chili, j’ai souvent lu le terme « permaculture » alors j’ai décidé d’en savoir plus parce que je ne veux pas arriver là-bas et avoir l’air de la blonde qui comprend rien! Mon ami Wikipedia me dit que « La permaculture est une science systémique qui a pour but la conception, la planification et la réalisation de sociétés humaines écologiquement soutenables, socialement équitables et économiquement viables. Elle se base sur une éthique, dont découlent des principes et des techniques permettant une intégration des activités humaines avec les écosystèmes. » Dit comme ça, tout n’est pas très clair et je ne pense pas qu’on soit très familier du terme par chez nous, mais pour expliquer un peu mieux ce que c’est, la permaculture est la contraction des mots « agriculture » et « permanent » et c’est une notion qui a vu le jour en Australie dans les années 70 grâce à Bill Mollison.   Ce dernier explique très bien le concept de permaculture dans son livre. La permaculture est « un système qui produit ou conserve suffisamment d’énergie, durant sa durée de vie attendue, pour se construire et se maintenir lui-même, tout en produisant un surplus. » (Bill Mollison, The Foundation Year Book of the Permaculture Academy, p. 23).   Il s’agit donc de créer un territoire autonome, stable et durable, capable de fournir une certaine quantité de produits naturels comestibles. Ça nécessite de prendre le temps d’observer son terrain pour l’aménager au mieux et pouvoir en exploiter toutes les richesses naturelles, le tout dans un très grand respect environnemental. La permaculture a pour principe de prendre soin de la terre et des hommes, en essayant de s'assurer que les ressources de la planète soient distribuées équitablement et raisonnablement. Dans cette optique vous comprendrez que l'agriculteur ne risquera pas d'affaiblir son territoire en quête de rendement. Néanmoins pour pouvoir développer au mieux ses cultures et avoir un rendement satisfaisant, tous les moyens respectant les principes de la permaculture sont bons. On peut par exemple planter certaines espèces côte à côte afin d'encourager des échanges d'ordres chimiques, ou bien planter des espèces à l'abri d'autres plus robustes, créer des rigoles qui permettront de tirer profit des précipitations, utiliser des blocs de pierre comme par vent etc… Le permaculteur (je sais pas si ça se dit ça !) est un peu un magicien, un « paysageo-jardino-scientifico-agriculteur » qui va modeler un équilibre naturel. Une fois sa permaculture mise en place, notre « magicien » va essayer d'éviter toute retouche à son écosystème, et les rares coups de pioches qu'il pourra être amené à donner vont être pour ramasser ses récoltes ou pour encourager l'ensemencement de ses espèces.   Concernant les échanges entre espèces, j'ai fini par découvrir un exemple sur wikipédia où il nous est expliqué que « la culture de la courge avec le maïs et le haricot, pratiquée encore couramment, en Amérique Centrale, est efficace car sur une surface réduite le haricot permet de fertiliser le sol en fixant l'azote de l'air par les rhizobium de ses racines, le maïs quant à lui fournit un tuteur pour le haricot, et les feuilles de la courge couvrent le sol et en conservent l'humidité »… ah oui c'est tout de suite plus clair
  Il est un peu sérieux cet article mais c’est pas un sujet facile je trouve, alors j’ai cherché un petit dessin pour illustrer tout ça et maintenant je comprends mieux :  Les grandes lignes que j’ai retenues sont donc qu’il faut penser à : - disposer les cultures de façon réfléchie afin de pouvoir protéger certaines espèces fragiles, d’attirer ou de faire fuir certains insectes … - ne pas travailler inutilement le sol car il se suffit à lui-même. Et oui trop aérer le sol n’apporte pas forcément une meilleure récolte. Les végétaux qui se déposeront sur votre sol puis qui se désintègreront formeront un humus naturellement riche et les vers de terre se feront un malin plaisir à aérer tout ça, laissez faire la nature ! - l’endroit où seront les animaux qui vous entourerons. Ils seront en effet utiles pour manger les mauvaises herbes, vous fournir des œufs frais… La chaleur du poulailler pourrait également être très utile, - votre habitation aussi peut s’intégrer à la permaculture. Etudiez ainsi le soleil, les vents … pour choisir en quels matériaux construire votre maison !